Mardi dernier, au milieu de l’après-midi, les claviers de la rédaction se sont tus. Répondant, presque instantanément, au silence des claviers de New York et Washington. Nous avons vécu en direct, en surfant sur le Net ou en écoutant la radio, l’indicible horreur. En bons journalistes, nous avons même gardé un ?”il sur le cours des Bourses…Le reste de la semaine, les doigts ont repris mollement leur course sur le clavier. Les papiers se sont fait attendre. Jeudi, jour de bouclage du numéro, les images de Manhattan continuaient à hanter nos esprits.Quand un mail est arrivé. “Cependant que l’attention médiatique se concentre sur les attaques terroristes […] Software recommande aux usagers de se tenir à jour des dernières nouvelles sur la sécurité informatique.”S’en suivaient des recommandations pour se tenir à l’abri des virus, justifiées par le fait que “le gouvernement américain et les experts du secteur privé préviennent de l’éventualité d’autres types d’attaques, notamment le cyber-terrorisme “.Si je ne cite pas l’entreprise qui a envoyé ce communiqué, ce n’est pas par pudeur ou par discrétion. Mais ce serait leur faire trop d’honneur que d’imprimer leur nom ici, même pour une contre-publicité. Nous avons l’habitude des pirouettes des services de communication ou de marketing. La vie ne s’arrête pas, évidemment. Mais là, franchement, cest trop.
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