Aujourd’hui, la distribution de musique sur Internet se résume à deux pratiques qui ne relèvent pas encore du commerce électronique. D’une part, l’écoute en direct et gratuite. De l’autre, le téléchargement sauvage de fichiers joués en différé.Sous la volonté des grands de l’édition musicale, épaulés par les fournisseurs de technologies, se dessine une convergence de la diffusion en direct et en différé dans le cadre d’un contrôle des droits d’auteur appliqué sur la chaîne complète, de la maison de disque au lecteur portable. “Les grandes sites proposeront l’écoute gratuite en direct et le téléchargement payant permettant de rejouer les morceaux en local”, explique Frédéric Durand, directeur général de RealNetworks France.D’où la stratégie de cet éditeur de réaliser une convergence entre “streaming” et téléchargement. RealNetworks compte concrétiser cette synthèse au niveau du poste client avec la fusion annoncée de Real Jukebox et RealPlayer. Lancé en mai dernier, le premier est un juke-box logiciel facilitant la gestion et l’écoute des morceaux, et le second permet d’écouter des morceaux joués en direct par le serveur RealServer. RealNetworks espère, en affichant le poids d’une vaste base installée d’utilisateurs finals, imposer sa technologie auprès de l’industrie.Microsoft porte ses efforts aussi bien du côté serveur que du côté client. Sa technologie Windows Media Services comprend en effet des composants logiciels et un kit de développement permettant la création d’un site mixant diffusion en direct et téléchargement payant. Côté client, Microsoft vient de s’associer avec l’éditeur Sonic afin de proposer un juke-box logiciel bien plus sophistiqué que Windows Media Player.InterTrust se concentre sur le serveur en ajoutant à son environnement de développement et de déploiement de sites de commerce électronique un système de gestion des droits de fichiers musicaux, pierre angulaire de toute offre de serveurs de vente de musique. Toutefois, il existe une kyrielle de technologies incompatibles entre elles, même si elles adoptent toutes le principe des enveloppes chiffrées agrégeant fichier sonore et description des droits. Certes, un standard l’Intellectual Property Management and Protection (IPMP) se dessine dans le cadre de la définition du format MP4. Mais, parallèlement, les éditeurs et maisons de disques se sont regroupés au sein d’une association la Secure Digital Music Initiative.En attendant, IBM, Microsoft et InterTrust proposent leurs propres systèmes, qui commencent à s’imposer sur le terrain par le biais d’alliances avec les maisons d’édition. Dautres partenariats englobent les constructeurs de lecteurs numériques, afin que ceux-ci puissent, à leur tour, gérer les droits .
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