EDF met la dernière main à la réalisation de son outil de gestion des achats en ligne. Le 28 février 2001, l’électricien public devait clore l’appel d’offres lancé cinq mois plus tôt pour sélectionner les solutions technologiques de son programme d’e-procurement (approvisionnement en ligne). Si ce programme ne concerne que les fournitures ” hors production ” (tout ce qui ne touche pas au domaine électrique), l’enjeu est de taille pour EDF. Selon Jacques Bialobroda, responsable des systèmes d’information achats de l’établissement public, pas moins de 10 milliards de francs (1,52 Md$) devraient transiter chaque année par le réseau des réseaux.Un marché très convoité Désigné en interne sous le nom de code ” opération dauphin “, ce vaste programme aura agité le landerneau de l’informatique et mobilisé toute la chaîne de production. Parmi les soumissionnaires à l’appel d’offres, on trouve en effet des cabinets de consultants, des SSII (sociétés de services et d’ingénierie en informatique), des éditeurs de logiciels ou encore des opérateurs de places de marché. La phase de dépouillement devrait durer jusqu’au mois de mai. Plusieurs scénarios sont possibles : la participation à une place de marché hébergée chez un tiers, la création d’un outil spécifique d’e-procurement , entièrement opéré par EDF, ou encore un mélange des deux solutions. La complexité de la sélection réside dans la diversité des modèles de rémunération de ces prestataires : du forfait à la commission sur transaction. Vu le montant des transactions attendues sur ces canaux, on comprend que beaucoup d’ingénieurs aient accepté de sacrifier quelques heures de sommeil. EDF amorce, semble-t-il, une véritable migration sur internet, en tout cas pour tout ce qui concerne les relations avec ses fournisseurs.
Une plateforme spécialisée
Depuis janvier, le géant mondial de l’électricité avance, en réalité, sur deux fronts : outre les achats hors production qui ont donné lieu à l’appel d’offres, l’établissement public organise ses achats ” c?”ur de métier “. D’un côté, donc, les bureaux ou les photocopieurs, de l’autre, les câbles, les lignes et autres transformateurs. C’est ainsi que le 29 janvier dernier, on apprenait la création d’une société regroupant EDF et dix autres électriciens européens. Baptisée Eutilia, et de droit hollandais, elle devrait donner lieu, à moyen terme, à la création d’une place de marché dédiée au seul matériel électrique.
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