01 Réseaux : De Wisair à Inmarsat comme de Cometa à Deutsche Kabel, vos participations s’étendent de la start-up, en capital-risque, jusqu’à la grande entreprise, en LBO. Quelle est votre
stratégie ? Apax Partners : Toutes proportions gardées, la problématique d’une start-up est la même que celle d’une grande entreprise dans la création de valeur : c’est le métier qui prime, pas le type
de transaction. Nous considérons que l’avantage concurrentiel d’Apax réside dans sa spécificité sectorielle. Nous sommes à même de suivre n’importe quelle opération non cotée, quel que soit le stade de développement de
l’entreprise, et déployons une approche de business development autour de six secteurs d’activité, dont les technologies de l’information et les télécommunications.Mais y a-t-il un sens à empiler de la dette, via les LBO, sur un secteur très endetté ?Sans aucun doute. Les filiales d’entreprises surendettées se retrouvent bridées dans leur croissance. Elles peuvent trouver un bénéfice à devenir indépendantes : c’est le LBO de croissance. Je vous citerai deux
exemples significatifs : Yell, l’activité d’annuaires que nous avons rachetée en 2001 à British Telecom, et qui a réussi cette année une très belle introduction en Bourse, et enfin Deutsche Kabel, les activités câble que nous
venons de racheter à Deutsche Telekom, et qui présentent un fort potentiel de développement. Les introductions en Bourse aux Etats-Unis augurent-elles un rebond et un retour du capital-risque ?Le capital-risque est une activité cyclique, qui se trouve aujourd’hui au bas du cycle. Les marchés boursiers sont fermés. Les grands opérateurs ont réduit leurs dépenses d’investissement et les grandes entreprises sont
de plus en plus réticentes à confier leurs choix technologiques à des start-up. Dans ces conditions, sur quels modèles économiques parier ? Pour notre part, nous investissons dans tous les secteurs des télécoms. Pour les opérations de type LBO, nous privilégions les modèles économiques avec des revenus récurrents ; le câble, par exemple, ou les opérateurs,
alternatifs ou non, s’y prêtent particulièrement. Ou encore le domaine des éditeurs, dans lequel on observe la migration vers la location d’applications en ligne de type ASP, ce qui est positif à long terme mais pénalisant à court
terme.Quelles sont vos cibles parmi les opérateurs ? Monaco Telecom ? Nous examinons en effet le dossier de l’opérateur monégasque. Et nous avons déjà regardé des opérateurs historiques ?” en République tchèque et en Israël. Demain, des opérations se présenteront sans doute en France.
Les câblo-opérateurs [notamment NC Numéricâble, NDLR], qui commencent à devenir rentables, présentent des perspectives intéressantes. Mais ce n’est pas la seule opportunité qui se dessine parmi les opérateurs.
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