- Ecrans plats : les performances que l’on nous cache
- La luminance, un paramètre souvent exagéré
- Le contraste ou l’art de brouiller les pistes
- Temps de réponse : la standardisation enfin en marche ?
- Quid de la définition et de l’angle de vue ?
Les fabricants d’écrans plats ne fournissent en général qu’un nombre limité de caractéristiques techniques pour quantifier les performances de leurs produits : la définition, la luminance, le contraste, le temps de réponse et les angles de vue. Ces termes, que nous pouvons regrouper sous l’appellation “ caractéristiques de base ” ou “ primaires ”, reviennent de manière systématique.Mais peut-on réellement se fier à ce quintette de chiffres pour caractériser les écrans en question ? Ces seules caractéristiques permettent-elles de vraiment comparer les performances de deux écrans utilisant des technologies d’affichage différentes ou provenant de fournisseurs distincts ? Sont-ce les seuls paramètres cruciaux permettant de juger des performances des afficheurs ? Toutes ces questions n’ont malheureusement qu’une seule et même réponse : non.
Manque de standardisation des protocoles de mesure
Caractériser un afficheur à l’aide de ces seules caractéristiques primaires, aussi importantes soient-elles, est une vision simpliste. En effet, les performances des écrans sont perçues via le “ prisme ” complexe de la perception humaine, ce qui rend toute quantification fidèle à la réalité extrêmement difficile.Ces paramètres de base sont d’autant moins représentatifs des performances globales de l’afficheur qu’ils sont souvent trompeurs. Ainsi, luminance, contraste et temps de réponse sont des paramètres à considérer avec prudence. Plusieurs raisons justifient cette méfiance. Tout d’abord, de par leur définition, ces caractéristiques ne constituent pas forcément les éléments les plus appropriés pour traduire au mieux les performances qu’elles sont censées représenter.Ensuite, elles ne correspondent pas réellement aux performances des écrans dans une utilisation “ normale ”. Il s’agit davantage de données idéales obtenues dans des conditions expérimentales bien précises. Enfin, le manque de standardisation est flagrant quant aux protocoles de mesure de ces paramètres, une situation (volontairement ?) confuse qui interdit toute comparaison fiable entre des modèles utilisant des technologies différentes ou provenant de fournisseurs distincts.Il existe parfois plusieurs modes opératoires pour mesurer un seul et même paramètre. Certains sont standardisés (Vesa, Ansi), d’autres non. En réalité, tous ces protocoles ne mesurent pas vraiment la même chose et les résultats peuvent parfois être très différents. Cela n’empêche pourtant pas de nombreux fabricants de leur donner une appellation générique (“ luminance ”, “ contraste ”…) sans préciser la méthodologie employée. Autant dire que, dans ce cas, c’est la valeur la plus flatteuse qui sera retenue sur la fiche produit.
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