Je l’aimais bien mon HTC Tatoo, mignon, pratique et endurant. Mais, franchement, il m’agaçait parfois avec son petit écran et son appareil photo anémique. Me voilà donc avec un imposant HTC Desire : écran 4,3 pouces et plus de 160 g sur la balance. La catégorie supérieure, clairement. 600 euros sans abonnement, le prix aussi le classe dans la catégorie poids lourds. L’objectif proéminent de son appareil photo lui donne un aspect cyclopéen qui sied à sa taille de géant mais peut gêner sa stabilité quand on le pose. Un peu galet plat, un peu tuile, maillot violine, short noir, l’athlète a de l’allure. Dans la boîte, un nouveau chargeur de type micro-USB. Je ne l’avais pas encore, celui-ci. Je l’ajoute donc à ma collection déjà respectable. Pas de problème pour insérer ma carte Sim, le capot plastique qui recouvre les connecteurs Sim et microSD se manipule aisément. Celui qui donne accès à la batterie semble nettement plus fragile et difficile à manipuler. Dès le départ, je suis invité à transférer mes données. Cela se fait aisément, surtout avec un compte Gmail. Pour mes applications, je dois repasser par l’Android Market mais les chargements sont simples et rapides. La navigation entre les différents écrans, très intuitive, s’opère en mode tactile. Je regrette un peu le bouton pad de mon Tatoo, même si un affichage “ en rosace ” présente les différentes fenêtres disponibles.
Goûter à la saisie prédictive
La priorité a été donnée au grand écran. C’est d’autant plus pratique pour la navigation sur Internet, l’écriture de mails, de tweets ou de SMS. On peut enfin se débarrasser du syndrome du gros doigt qui donne un z quand on veut un a. Encore un peu erratique en mode portrait, la saisie est bien plus confortable en mode paysage, d’autant qu’un petit tutoriel initie à la pratique de la saisie prédictive, très utile une fois maîtrisée. On peut même intégrer une deuxième langue pour peaufiner la saisie. L’écran est très lisible. Certes on en trouve des mieux définis et moins gourmands en énergie mais l’image est satisfaisante. Sauf en plein soleil, bien que le mobile adapte la luminosité en fonction de la lumière ambiante. Cette qualité s’avère essentielle pour la lecture des pages Web et des images qui bénéficie de la fonction zoom à deux doigts. Pour l’apparence ou “ skin ”, on a le choix entre différents thèmes résidents et d’autres à télécharger, adaptés à tous les usages et à toutes les humeurs.Un smartphone, tout malin qu’il soit, est avant tout un téléphone. De ce point de vue, le Desire HD fait bien son métier. Que ce soit à l’aide de sa liste de contacts ou en composant les premiers caractères d’un numéro, en utilisant une liste de numéros abrégés, ou les touches de rappel des appels manqués, l’accès aux correspondants est facile et rapide. Le son est de bonne qualité. J’ai apprécié le détecteur de proximité qui active ou désactive l’affichage suivant que l’appareil est placé près de l’oreille ou qu’on en regarde l’écran, une fonction indispensable pour qui ne veut pas devenir chèvre lors d’un appel vers sa boîte vocale. De même la fonction dite de courtoisie désactive la sonnerie dès que l’appareil est placé face sur la table, utile en réunion de travail si on a oublié de désactiver la sonnerie.
Paré pour les vidéos
Les réseaux sociaux sont de la fête avec de nombreuses possibilités. Une application Friend Stream permet de regrouper Facebook, Flickr et Twitter sur un même écran. Pour ce dernier, l’intégration des images et la rédaction de raccourcis s’opèrent aisément. Les applications livrées connaissent des bonheurs divers suivant la catégorie d’utilisateur à laquelle on appartient. Pour ma part, je n’ai conservé ni l’horloge de bureau ni le lien vers les cours de la Bourse. En revanche, souhaitant profiter du grand écran, je me suis rué sur le lecteur d’e-books pour constater que si je pouvais relire Croc Blanc ou La Lettre écarlate, ce serait en anglais. J’en ai donc été quitte pour télécharger Aldiko et me livrer à quelques réglages des répertoires de ma carte SD.Le tableau de bord élaboré avec le réputé Tom Tom vient compléter les déjà connus Google Maps et Google navigation en stockant les cartes directement sur le mobile. Cependant, cette application n’est complète que pour un essai de trente jours. L’appareil photo annoncé fièrement à 8 mégapixels est de bien meilleure qualité que celui de mon Tatoo… mais demeure limité. Toutes les fonctions zoom et déclencheurs sont commandées en tactile y compris le déclencheur, ce qui n’est pas bien pratique. D’autant que le temps de réaction de l’autofocus sur des sujets mobiles est assez important. En revanche, il est mieux adapté pour prendre des clichés d’objets à mettre en vente en ligne par exemple ou pour des portraits posés. Dans les environnements plus obscurs, un flash à double Led vient en renfort. On dispose d’une palette d’effets de couleurs, postérisation, noir et blanc…La vidéo est aussi de la partie et s’avère très honorable en prise de vue. Mais c’est en lecture qu’elle donne toute sa mesure. On visionne confortablement les vidéos de YouTube, idem pour un film en Xvid. On se croirait sur une PSP, sans conversion de format à opérer ! Il reste qu’avec toutes ces fonctions activées, le flash, le Wi-Fi, le Bluetooth, et un petit coup de lampe torche, je dois rebrancher l’appareil à son chargeur car je sais que sans ça il ne passerait pas la nuit. Pourtant j’en aurai besoin demain car j’ai encore beaucoup de choses à découvrir…
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