Sans surprise, Apple a présenté de nouveaux iPad Pro à l’occasion de l’événement « Imaginez » de ce 7 mai. La tâche de ces deux nouveaux modèles, dont les diagonales changent à la marge (11 et 13 pouces), est immense : poussez les utilisateurs des anciens modèles à enfin changer de tablette ! Les précédents iPad Pro en ont tellement sous la pédale — y compris ceux de 2018, avec une puce A12X — qu’il n’y avait aucune raison de vouloir les renouveler.
Plus d’écran, plus de puissance, plus cher
Apple a donc mis le paquet sur la fiche technique, mais aussi sur l’emballage. Exit la dichotomie étrange qui existait entre l’écran LCD du « petit » iPad Pro et l’écran mini-LED du « grand » iPad Pro : tout le monde est maintenant à égalité avec une dalle OLED. Les tablettes sont désormais, et finalement, au diapason de l’iPhone qui a fait sa révolution OLED avec l’iPhone X.
Bien sûr, le constructeur ne tarit pas d’éloge sur le nouvel écran Ultra Retina XDR de ses tablettes, synonyme de grosse luminosité (jusqu’à 1 000 nits en SDR et HDR, jusqu’à 1 600 nits en pointe), de contraste infini, de noirs aussi profonds que le compte en banque après avoir passé commande auprès d’Apple, d’économie d’énergie aussi. Une option nano-texturé permet de rendre l’écran mat.
Et pour accueillir cet écrin de pixels, Apple a revu l’encombrement du châssis d’aluminium. Les tablettes gagnent une nouvelle taille de guêpe : 5,3 mm pour le Pro 11 (au lieu de 5,9 mm), 5,1 mm pour le Pro 12,9 (contre 6,4 mm).
Face ID reste bien sûr fidèle au poste, mais la caméra et les composants TrueDepth sont désormais au centre de la tranche longitudinale ; lors des appels FaceTime, la webcam nous fera face « naturellement » si la tablette est positionnée à l’horizontale, ce qui est souvent le cas (probablement plus qu’à la verticale).
Sous le capot aussi, Apple fait évoluer l’iPad Pro. Exit la puce M2 : les tablettes passent directement à la M4 sur laquelle on reviendra bien vite. Ce tout nouveau système-sur-puce (SoC), lancé moins de 8 mois après la puce M3, est équipé de 10 cœurs (dont 4 performants et 6 à haute efficacité énergétique), d’un circuit graphique 10 cœurs.
L’autre vedette du jour, c’est le moteur neuronal (NPU) et ses 16 cœurs, capable de réaliser 38 000 milliards d’opérations par seconde — c’est 60 fois plus rapide que le premier Neural Engine. Ce sera lui le moteur de toutes les fonctions IA actuelles et surtout à venir d’iPadOS, dont on sent qu’elles seront au cœur de la WWDC dans un mois.
Avouons le, prendre des photos n’est probablement pas l’usage qui vient immédiatement en tête quand on parle d’iPad. Apple ne fait d’ailleurs pas mystère de l’utilisation principale du bloc photo de la tablette : numériser des documents. C’est peut-être pourquoi Apple a purement et simplement supprimé le téléobjectif sur les nouveaux iPad Pro ! Les tablettes se contentent désormais d’un grand angle de 12 mpx (ƒ/1.8), secondé par un Lidar — capteur de profondeur —, toujours de la partie pour tout ce qui est réalité augmentée.
Les iPad Pro seront disponibles en quatre configurations de stockage et attention aux prix — ils ont augmenté. Le modèle de 11 pouces est facturé à partir de 1 219 €, soit 150 € de plus que son prédécesseur. Quant à l’iPad Pro de 13 pouces, son prix de base est de 1 569 €, soit 100 € plus cher. Pour faire passer la pilule, les nouvelles tablettes sont livrées avec le double de stockage en entrée de gamme, soit 256 Go. Vu le tarif, c’est le minimum. La finition nano-texturée, limitée aux versions 1 et 2 To des tablettes, ajoute 130 € à la facture.
Le précommandes débutent aujourd’hui, avec les premières livraisons programmées à partir du 15 mai.
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