La théorie voudrait que les DVD vidéo soient de petites choses fragiles, promptes à se briser entre les mains maladroites des enfants et donc nécessitant d’urgence une sauvegarde. En pratique, la justice américaine vient d’expliquer à
l’éditeur 321 Studios que la fabrication et la vente de son logiciel de réplication de films sont illégales.Est ici concerné
DVD X Copy. Le produit-phare de l’éditeur permet, pour 99 dollars de copier facilement un DVD Vidéo sans avoir à passer par un fichier
DivX, mais en le gravant directement sur un DVD vierge. Selon cette société, ‘ il n’y a pas de différence entre la copie d’un CD musical pour son usage
personnel et la copie d’un DVD vidéo pour son usage personnel ‘. De quoi transformer, aux yeux de l’industrie du cinéma, chaque PC en usine à contrefaçon.En avril 2002, les MGM, Columbia, Pixar, Disney et autres Universal ont donc décidé de porter plainte contre 321 Studios. La juge californienne Susan Illston vient de leur donner raison, au titre du Digital Millenium
Copyright Act (DMCA). A compter du vendredi 27 février, l’éditeur n’aura donc plus le droit de distribuer de logiciels permettant d’outrepasser les protections anticopie des studios.321 Studios a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel. S’il n’obtient pas une suspension temporaire de sa condamnation, il commercialisera une version de DVD X Copy expurgée de ses outils de réplication, le
temps que son cas soit rejugé. L’éditeur continuera aussi à vendre ses autres produits, dont son tout récent logiciel de
copie de jeux vidéo.Ce feuilleton légal s’annonce plein de rebondissements. Selon Reuters, les avocats des studios de cinéma ne comptent pas sarrêter en si bon chemin et devraient demander des dommages et intérêts à 321 Studios.
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