Les premières estimations sur l’évolution des ventes en ligne en France pour le mois de février semblent en retrait par rapport aux mois précédents. Ce tassement pèse sur l’indice composite, qui recule de 2% par rapport à la semaine dernière. Parallèlement, les présentations faites aux analystes par les patrons des grands groupes sur leurs perspectives 2002 continuent à être marquées du sceau de la prudence : certains constructeurs de téléphones mobiles ont ainsi déjà revu à la baisse leurs prévisions de ventes sur l’année. Pourtant de nombreux économistes confirment les signes de la reprise en cours aux États-Unis : le chômage a diminué en février, grâce en particulier à des créations nettes d’emplois reparties à la hausse. Parallèlement, le loyer de l’argent a atteint son niveau plancher depuis plusieurs décennies. Et comme les dépenses publiques augmentent et que les stocks des entreprises sont faibles, la fin de la récession américaine pourrait être déclarée officiellement dès le mois prochain. L’effet induit en Europe pourrait être assez rapide, notamment dans la mesure où plusieurs indicateurs avancés ont commencé à se redresser, comme la confiance des industriels allemands ou celle des industriels français. La production industrielle de l’Hexagone a même cru de 0,9% en janvier dernier, d’après les derniers chiffres disponibles, soit la première hausse depuis l’été dernier.
Les analystes optimistes
La plupart des économistes sont donc dans l’ensemble plutôt optimistes, même si ces premiers signes positifs ne se constatent pas encore dans les commandes ou l’activité des entreprises. Ils n’ont toutefois pas encore convaincu la majorité des chefs d’entreprise que la reprise est amorcée dans le monde et que léconomie française va en percevoir les bénéfices dès cette année.*directeur des Études stratégiques, Accenture France
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