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Économie en réseau : Paris au diapason européen

Le sempiternel retard français dans la nouvelle économie est en voie d’être comblé. C’est ce qui ressort de la deuxième édition du Baromètre, un instrument statistique mis au point par Andersen.

Lors de la présentation du premier Baromètre de la nouvelle économie, le 25 avril 2000, les experts d’Andersen envisageaient de pérenniser un rythme de production semestriel et, ultérieurement, une extension du champ d’investigation à l’Europe. C’est exactement le contraire qui s’est produit : le Baromètre reste annuel, mais il est désormais complètement européanisé.

Les télécommunications alimentent l’e-PIB

Sur le plan macro-économique, les grandes évolutions relevées lors de la première édition se trouvent largement confirmées. D’une façon générale, l’économie en réseau gagne du terrain partout en Europe. Avec, toutefois, des écarts significatifs selon les secteurs d’activité. La palme de la plus forte contribution à l'” e-PIB “, selon l’heureuse expression des auteurs, revient aux télécommunications, tandis que la lanterne rouge est le fait du secteur de l’assurance. Mais la tendance demeure, en tout état de cause, à une diffusion rapide des effets d’internet dans l’économie. À l’horizon 2004, l'” e-PIB ” du Vieux Continent devrait ainsi représenter quelque 0,8 point de croissance, exprimée en rythme annuel. Soit, d’après les estimations d’Andersen, quelque 24 % de la croissance économique européenne.Un point intéressant de l’étude consiste à calculer quel eût été le taux de croissance tendanciel de l’Europe, en glissement annuel, sans l’impact de l’économie en réseau. Selon les auteurs, il s’établirait à environ 2,5 % d’ici à 2004. Avec l’e-business, en revanche, on grimperait à 3,3 %. La différence, c’est donc ce 0,8 point de croissance supplémentaire.Attention cependant. “Toutes ces hypothèses, plutôt optimistes, supposent naturellement que les entreprises européennes ne relâchent pas leur effort dans l’investissement en réseaux de télécommunications, avertit Alain Richemond, directeur des études économiques d’Andersen. La fibre optique et le très haut débit constituent à cet égard des enjeux cruciaux. Si les projets portant sur l’infrastructure sont revus à la baisse, ou simplement décalés dans le temps, l’objectif des 0,8 point sera en conséquence forcément beaucoup plus difficile à atteindre.

Performances convergentes

Sur le plan géographique, cette imprégnation de la vie des affaires par l’économie en réseau s’accompagne d’une certaine convergence des performances enregistrées. Pour s’en tenir au seul exemple français, dans les trois années à venir, notre ” e-PIB ” se situerait exactement dans la moyenne européenne. Ce qui vient tordre le cou aux polémiques inutiles sur le retard de la France, sans être nécessairement attribuable aux seuls efforts de l’Hexagone. “En effet, reprend Alain Richemond, l’utilisation des outils e-business contribue en toute hypothèse à harmoniser les performances des grandes entreprises européennes, quel que soit leur pays d’origine.” Et le directeur des études économiques du cabinet Andersen de conclure : “La nouvelle économie ne connaît pas de frontières.






































































 Moteurs et freins de l’e-PIB 
 Principaux moteurs   
   
 Télécoms et technologies de l’information   
 Communication et médias    
 Matériels et équipements de transports   
 Pharmacie et santé   
 Transport et logistique   
   
 Principaux freins   
   
 Assurance   
 Immobilier    
 Banques et services financiers   
 Distribution   
 Agro-alimentaire   
 
Industries et services qui devraient affecter le plus fortement la diffusion de l’économie en réseau européenne à l’horizon 2004.
Ce classement des cinq principaux moteurs et freins de l’économie en réseau a été réalisé par croisement de lenquête menée en Europe par Andersen avec les agrégats recensés dans le TES (tableau entrées-sorties) de la comptabilité nationale.

Source : Andersen

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Pierre-Antoine Merlin