ebXML
(Electronic Business eXtensible Markup Language) promet une alternative standard, universelle et bon marché, à l’EDI (Electronic Data Interchange). Sur le papier, le langage sera capable d’utiliser le réseau Internet et sa couche HTTP pour échanger des données sécurisées entre entreprises.L’intégration des spécifications de SOAP 1.1
(Simple Object Access Protocol) augure donc de plates-formes compatibles ebXML, capables d’appeler des composants logiciels distants, de manière transparente pour les réseaux locaux et les pare-feu d’entreprise.L’avantage ? A titre d’exemple, des serveurs abritant des progiciels de gestion pourraient organiser la distribution par Internet des données liées aux salaires du personnel. Les données seraient à la fois transportées et modifiées durant leur transport (autre devise, intégration dans des plates-formes départementales du groupe…) grâce au traitement effectué par ces dits composants distants.De manière générale, ebXML souhaite mettre un frein à la prolifération de XML sectoriels, facteurs de division dans le traitement automatisé des données ; le langage vise également une réduction des coûts liés au développement de systèmes de communication interentreprises spécifiques.
ebXML, chronique d’un échec sur fond de protocole SOAP ?
Malgré son intérêt théorique, l’annonce intrigue plus qu’elle ne convainc les experts. “ Cette annonce renforce SOAP, mais ne profitera pas à ebXML, qui est, de mon point de vue, un produit né de la confusion du marché. Contrairement à SOAP qui n’est qu’une brique logicielle, un middleware Internet, ebXML aura beaucoup de difficultés à atteindre une masse critique sur les plates-formes d’entreprise, en raison de l’inertie de la base installée. L’échange de données fait aujourd’hui l’objet de développements propriétaires, et lorsque XML fait son apparition, les entreprises adoptent un XML métier”, explique Alain Lefebvre, vice-président du Groupe SQLI.ebXML risquerait donc de faire chou blanc sur le terrain d’un ” EDI universel “, tout comme le SGML a perdu son combat pour s’imposer comme format universel de description des documents Web. Possible.Pourtant, ebXML bénéficiera, dès ses premiers pas, du soutien de fournisseurs d’infrastructures Web importants comme IBM, Microsoft, Sun Microsystems, BEA Systems ou SilverStream Software. Sans compter les spécialistes de l’intégration de données, les éditeurs de progiciels ou de plates-formes marchandes comme SAP ou Commerce One.Par ailleurs, la plate-forme de services Web Sun One devrait également gérer ?” à contrecoeur ?” dans les mois qui viennent le langage ebXML et le protocole SOAP.Sun, dont les technologies sont très présentes dans les infrastructures Web professionnelles, épaulerait donc des solutions codéveloppées par son adversaire traditionnel, Microsoft Corp ? Oui, à condition que SOAP devienne incontournable.Prochain rendez-vous, mars 2001, date à laquelle les spécifications d’ebXML seront enfin disponibles.
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