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EbXML est pressenti comme le successeur de l’EDI

Le commerce électronique B to B se cherche une norme internationale pour simplifier les échanges et transactions entre entreprises. Soutenue par les Nations unies, également à l’origine de l’EDI, ebXML pourrait bien être cette norme.

Trop chers, trop complexes à installer, les environnements EDI (Échange de données informatisées) n’ont jamais connu le succès escompté. Pourtant, l’idée d’une norme pour standardiser les transactions entre entreprises n’a jamais autant fait défaut que depuis que le commerce est devenu électronique. Sur l’initiative du groupe de normalisation Oasis qui compte plus de 150 membres et avec le soutien du département UN/Cefact des Nations unies (également à l’origine de la norme EDI), vient d’apparaître ebXML (e-business XML) une initiative qui pourrait bien réussir là où l’EDI a échoué. Soutenue par 14 pays dont la France, le Canada, l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni, cette norme annoncée en novembre dernier réunit un ensemble de spécifications qui devraient être finalisées en mai prochain. EbXML comporte en effet plusieurs volets visant la normalisation des processus métier, la définition des activités d’une entreprise et une couche de transport universelle des flux de données. Bien que ses spécifications ne soient pas encore arrêtées, on sait que le c?”ur de ebXML contiendra des services de messagerie interapplicative couplés à un moteur de règles et à une interface qui permettrait aux nouvelles applications de dialoguer avec les anciennes (notamment tous les systèmes EDI existants). Un cadre général a également été prévu pour créer des “schémas” en XML qui normaliseront le vocabulaire utilisé par chaque secteur d’activité et éviteront ainsi les incompréhensions causées par la sémantique.

EbXML devra d’abord affronter les initiatives concurrentes

Les processus métiers seront formalisés sous forme de composants et de règles intégrables aux logiciels du marché et/ou utilisés par les entreprises. Enfin, ebXML comporte aussi un référentiel qui normaliserait la définition des activités d’une entreprise, facilitant ainsi la recherche de nouveaux partenaires ou leur collaboration. Mis bout à bout, les objectifs poursuivis par ebXML ressemblent étrangement à ceux que vise Microsoft avec sa plate-forme BizTalk. Ils empiètent également sur une autre initiative, UDDI, destinée à la normalisation de la définition des activités d’une entreprise.De même, ils entrent en concurrence avec d’autres groupes de travail, dont notamment RosettaNet, qui cherchent également à normaliser les échanges électroniques. Pour Dov Biran, évangéliste de RosettaNet, il n’existe toutefois que des points de recoupement : “RosettaNet est un groupe de standardisation vertical, nous n’effectuons aucun travail horizontal qui parte de l’infrastructure d’une plate-forme d’éditeur. Cette partie-là, c’est Oasis qui l’a réalisée. Et c’est le seul point de concurrence qui existe entre nous“.En attendant, les uns et les autres travaillent vite afin d’accélérer la diffusion de leurs normes par les éditeurs, un moyen comme un autre d’imposer sa vision au marché. Lesquels éditeurs se gardent bien de prendre parti dans la bataille : WebMethods, Bowstreet ou encore BroadVision, pour ne citer qu’eux, ont déjà annoncé qu’ils installeraient les standards ebXML, RosettaNet, UDDI, etc.ebxml.org

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Marie Varandat