L’e-commerce n’a peut-être plus le vent en poupe, mais vu les performances boursières de Ebookers, il y a encore de l’espoir. Depuis son introduction à la Bourse de Londres le 23 avril, ce spécialiste britannique du voyage en ligne a vu son action grimper de 20 %. Les investisseurs de la City londonienne ont apprécié la hausse, plus importante que prévu, des ventes trimestrielles, et surtout les perspectives de bénéfices à la fin de l’année. Pour les trois premiers mois de l’année, les pertes de la société se sont élevées à 13,3 millions d’euros (87,3 millions de francs) pour un chiffre d’affaires établi à 54,3 millions d’euros. En hausse de 35 % par rapport au trimestre précédent, et de 96 % par rapport à la même période l’an dernier !Le marché a également salué le programme de réduction de coûts engagé par Ebookers, qui promet de diviser par deux ses dépenses ?” elles atteignent actuellement 3,3 millions d’euros par mois ?” d’ici à la fin 2001. Par ailleurs, ce spécialiste de la vente de billets d’avions et de séjours à petits prix dispose d’un trésor de guerre de 45,8 millions d’euros, qui lui permet d’assurer ses arrières… à court terme. “Contrairement à d’autres sociétés internet, Ebookers est plutôt bien protégée contre la tourmente actuelle, estime un expert du secteur à la Barclays-Bank. D’abord, les ventes de la société ne dépendent pas du marché américain, qui est plutôt morose actuellement, et d’autre part, les promotions vont devenir plus séduisantes, si le ralentissement de l’économie mondiale se confirme”, ajoute-t-il. Selon cet analyste, plutôt optimiste, Ebookers devrait réaliser un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros fin 2002 et un bénéfice de 5,41 millions d’euros. Certes, le marché est plutôt encombré avec, entre autres, Lastminute, Expedia (de Microsoft), Buzz (de la compagnie aérienne KLM), Deckchair ou Pricelines, mais Ebookers a l’avantage de l’ancienneté. En novembre 1999, la société est entrée au Nasdaq, les valeurs technologiques, à New York et sur le Neuer Markt à Francfort. Ebookers est désormais présent dans onze pays et il compte 10 millions de visiteurs sur son site internet contre 3,8 millions, l’an passé.À en croire les récentes études sur le secteur, l’avenir du voyage en ligne s’annonce brillant : selon l’institut de recherche américain Gartner Group, il s’agit d’un des secteurs d’activité parmi les plus attirants sur le net. Ses ventes mondiales pourraient se monter à près de 30 milliards d’euros pour l’année en cours, contre ” seulement ” 5,5 milliards lan dernier !
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