Le sigle EDI renvoyait, jusqu’à aujourd’hui, à échange de données informatisées. À plus ou moins long terme, il pourrait bien signifier échange de données sur Internet. L’association Basda (Business and Accounting Software Developers Association) contribue à cette mutation pour une part importante. Elle a en effet rendu public, en décembre dernier, le code source d’un langage descriptif de représentation des documents destiné à éviter certaines lourdeurs de l’EDI, tout en conservant son utilité. Forte de plus de trois cents éditeurs, parmi lesquels SAP, IBM, Oracle et Geac, la Basda est en passe de réussir techniquement son pari. Plutôt que de passer par un message, qui contraint les entreprises à adhérer à un format normalisé et à disposer d’un traducteur, eBis-XML codifie la structure même des messages échangés. Les entreprises désireuses d’automatiser les transferts de données avec différents partenaires ne seraient donc plus obligées d’avoir une plate-forme d’échange identique. Un destinataire pourrait alors lire les documents sans avoir recours à un logiciel additif spécifique.
Une demande de Microsoft est à l’origine du standard
“Les évolutions ultérieures du langage eBis-XML porteront sur la codification d’avis de paiement ou de bons de réception “, précise John Sinclair, responsable produits chez Geac. Pour la petite histoire, la création de ce standard provient d’un besoin exprimé par Microsoft, qui s’était mis en quête d’un organisme fédérateur. Une dizaine d’éditeurs, dont SAP et Oracle, ont financièrement contribué à l’essor de cette association afin de faire émerger eBis-XML comme standard.En France, l’EDI est très sectorisé et certains acteurs risquent de voir d’un mauvais ?”il l’émergence d’un standard permettant à des entreprises d’échanger des documents commerciaux sans restriction. En outre, l’eBis-XML ne résout pas les contraintes fiscales, notamment en matière de dématérialisation des documents, pour lesquelles l’Administration doit donner son aval.
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