Les réseaux Wi-Fi maillés sont très pratiques pour étendre la couverture de connexion et certains d’entre vous les utilisent peut-être déjà à la maison, au travers d’offres telles de Google WiFi ou Netgear Orbi.
Le problème, c’est que toutes ces technologies sont propriétaires. On ne peut pas connecter le point d’accès de l’un avec le routeur de l’autre. L’organisme Wi-Fi Alliance veut changer cette réalité et lance un nouveau standard de certification, Wi-Fi Certified EasyMesh, qui permet de rendre ces solutions interopérables. Si Google et Netgear y adhèrent, par exemple, les utilisateurs pourront mixer les équipements réseaux des deux fabricants au sein d’un même réseau maillé.
Ce standard est purement logiciel et peut donc être intégré dans les firmwares des équipements existants. Il s’appuie sur l’interaction de deux entités : le « controller » et les « agents ». Le premier s’exécute typiquement sur le routeur et a pour but d’établir en temps réel la meilleure configuration possible du réseau, que ce soit au niveau du passage d’un routeur à un autre, de la topologie, de la répartition de charge ou des canaux de communication.
Pour y arriver, le controller s’appuiera sur les agents qui, installés sur les différents points d’accès, lui fourniront toutes les données métriques nécessaire (débit disponible, nombre de terminaux connectés, classes Wi-Fi utilisés, etc.).
Les agents appliqueront par ailleurs les décisions topologiques du controller, comme la création des différents chemins de connexion ou le transfert d’un terminal d’un point d’accès vers un autre, par soucis d’équilibrage. L’interconnexion des agents EasyMesh peut se faire au travers des liaisons Wi-Fi 2,4 ou 5 GHz, ou par des liaisons Ethernet.
Reste à savoir si l’industrie va suivre. Pour l’instant, aucun fabricant n’a annoncé sa participation à ce programme de certification. Mais il faut rester optimiste.
Comme le souligne The Verge, EasyMesh ne définit que la manière dont les controllers et les agents communiquent entre eux. La principale valeur ajoutée reste dans les mains des fournisseurs, à savoir leurs manières de trouver la meilleure configuration possible du réseau. Chacun gardera donc ses algorithmes d’optimisation, mais il pourra les appliquer avec les points d’accès des autres.
Par ailleurs, les fabricants ont opté jusqu’à présent pour des partis-pris matériels et techniques différents. Netgear mise beaucoup sur son savoir-faire en termes d’antennes de bonne taille ainsi que sur l’utilisation de modules compatibles avec trois bandes de fréquences. Tandis que Google a mis à contribution sa maîtrise des algorithmes et de l’intelligence artificielle pour optimiser l’émission et la réception des ondes radio.
Ces voies différentes continueront à créer des différences et d’éventuelles limitations de compatibilité. Ainsi, un routeur mesh Orbi et son homologue Google pourront constituer un réseau à eux deux, mais il ne sera pas aussi performant qu’un routeur et un satellite Orbi. Il faudra toujours faire attention à son choix au moment de s’équiper. Néanmoins, cette standardisation est bienvenue, rendre interopérable des offres ne peut-être qu’une bonne nouvelle pour l’utilisateur final.
D’autant que les fabricants qui estiment avoir une bonne technologie mesh auront tout intérêt à adopter ce standard. Il leur permettra de s’implémenter dans les réseaux mesh des autres.
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