Dévoilé en vidéo début février, la DS E-TENSE Performance a pris vie, hier, sous nos yeux lors d’une présentation officielle de la marque. En effet, ce qui était jusqu’ici une modélisation 3D digne de Gran Turismo est devenu un véhicule réel capable de rouler. Mieux : nous avons pu monter à bord. Dérivé de la Formule E, et plus précisément de la monoplace conduite par Jean-Eric Vergne, le concept est pour le moins impressionnant.
Une Formule E pour la route ? Pas tout à fait
Bien qu’il soit capable de rouler, le prototype dévoilé par DS en est encore à un stade expérimental, comme en attestent les nombreux éléments factices de l’habitacle. En revanche, à l’extérieur, l’étude de style est tout à fait assumée et préfigure des lignes que DS souhaite donner à ses futurs véhicules. Car c’est bien là la limite de cette DS E-TENSE Performance : il ne s’agit pas d’une base de travail pour un prochain modèle, mais davantage d’un laboratoire sur roues pour transposer les technologies issues de la Formule E aux véhicules grand-public.
Pour autant, l’aspect extérieur de la bête est impressionnant. Très bas sur roues, le coupé arbore une calandre intégrant un logo en relief animé. Les optiques, elles, cachent des caméras et s’inscrivent parfaitement dans les lignes tranchées de cette sportive. À l’intérieur, l’habitacle est clairement celui d’une voiture de course et imite au maximum celui des monoplaces électriques de la Formule E. D’ailleurs, le volant est sans doute le même que celui que Jean-Eric Vergne manipule chaque week-end de Grand Prix. Les sièges, pas confortables pour un sou, sont aussi issus de la compétition et on l’imagine provisoires.
Techniquement ambitieuse
Si elle est impressionnante visuellement, la DS E-TENSE Performance l’est également une fois que l’on se penche sur sa fiche technique. Celle-ci est théorique pour le moment, mais ça n’empêche pas le constructeur de communiquer sur un double moteur de 600 kW cumulés (815 ch), qui reposerait sur quatre roues à la fois motrices et régénératrices. Dans ces conditions, le 0 à 100 km/h est espéré en moins de 2 secondes, ce qui placerait la DS au niveau de performance d’une Tesla Model S Plaid.
Mais outre la puissance dantesque, c’est sur l’autonomie que cette sportive parait la plus ambitieuse. Là encore, les systèmes éprouvés en Formule E trouvent une adaptation pratique, notamment sur la récupération d’énergie. La petite batterie de 25 kWh reposerait sur un système d’alimentation de 900 V (contre 800 actuellement pour les meilleurs modèles, et 400 V pour la grande majorité) et sur une capacité de recharge record de 350 kW. Quid de la consommation ? DS espère descendre sous le seuil de 10 kWh/100 km ce qui est, par exemple, bien meilleur qu’une Dacia Spring (environ 13 kWh en mode éco), bien moins sportive. Comment une si petite batterie peut-elle équiper un modèle aussi gourmand ? Outre sa capacité de recharge et sa consommation réduite, l’E-TENSE Performance s’appuie également sur un système de récupération au freinage capable de reprendre jusqu’à 600 kW.
Tout ceci n’en est qu’à un stade théorique et demande à être confirmé dans le futur, mais il faut reconnaitre à DS une certaine ambition, aussi bien d’un point de vue esthétique que technique.
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Enfin, si la marque du groupe Stellantis n’est pas la seule à aller puiser son inspiration du côté des sports mécaniques, elle est l’une de celles qui revendique le plus le lien entre compétition sportive et avenir électrique de DS.
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