L’e-mail fête ses 30 ans. Que ce soit en version originale ou en version française, peu importe, nous te souhaitons un bon anniversaire cher courriel ! La maturité est largement atteinte et l’âge ingrat n’est plus qu’un vieux souvenir maintenant.On aurait bien envie de chanter à tue-tête et de faire la fête. Mais entre les attentats de New York, le krach des valeurs technologiques et l’accouchement douloureux de l’UMTS, sans parler de la TNT, la morosité semble la règle.Souligner la réussite d’une technologie, c’est presque prendre le risque aujourd’hui de passer pour un ” ringard “. La perte de confiance dans le potentiel d’internet est à la mesure de la morgue affichée, il y a encore quelques mois, par certains patrons de start-up. Immense.Et pourtant, cet anniversaire vient nous rappeler à quel point une technologie, aussi simple soit-elle, peut bouleverser notre vie. Qui n’a jamais été confronté à une panne de serveur ne mesure pas à quel point le courrier électronique est devenu un porte-voix bien plus efficace que n’importe quel téléphone, fût-il mobile.Pour transmettre un fichier, passer ?” ” pour info ” ?” une note à un collègue ou travailler sans frontières ni fuseaux horaires, l’e-mail s’impose inexorablement. Alors que l’on compte actuellement environ 500 millions d’adresses électroniques dans le monde, IDC estime que ce nombre devrait plus que doubler d’ici à 2005.L’e-mail est à ce point rentré dans nos habitudes que la Cour de cassation a trouvé bon de rappeler, au début du mois d’octobre, que le ” salarié a droit, même au temps et lieu de travail, au respect de l’intimité de sa vie privée ; que celle-ci implique en particulier le secret des correspondances “.Plus question que le service informatique soulève les trappes du réseau. Plus question qu’un chef d’entreprise surveille ses salariés à travers leur correspondance électronique. L’e-mail est maintenant pleinement adulte.
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