Coup sur coup, deux études sur l’administration en ligne viennent de paraître. Comme celles qui les ont précédées, elles alternent le chaud et le froid. D’un côté, le livre blanc d’EDS, intitulé L’e-gouvernement en France : une ardente obligation, estime que “la France se dégrade quant à la qualité des services en matière d’e-administration”. Plusieurs éléments sont néanmoins mis en avant : 1 200 formulaires (65 % du total) sont téléchargeables, et le portail Service-public.fr figure parmi les dix meilleurs sites publics mondiaux.De l’autre, Cap Gemini Ernst & Young (CGEY), dans son rapport e-Europe, où en est-on ?, commandité par la Commission européenne, note que le développement des services publics en ligne y aurait crû de 12 points au cours des six derniers mois, passant de 49 % en octobre 2001 à 61 % en avril 2002. Par comparaison, ce taux n’est que de 10 points ?” de 45 à 55 % ?” sur l’ensemble des dix-huit pays européens analysés.Dans le détail, la France atteint même un 100 % en termes de services générateurs de revenus : TVA, impôt sur le revenu, cotisations sociales, taxe professionnelle, déclaration douanière. Seuls l’Italie et le Danemark font aussi bien. Les chiffres sont moins bons en ce qui concerne les services d’enregistrement et de formulaires ; ils sont moyens pour les autorisations administratives (inscriptions, déclarations, permis) ; et plutôt mauvais pour les services de redistribution (adjudications, bibliothèques, sécurité sociale, police ou santé).Difficile, a priori, d’y voir clair. De fait, il n’y a jamais eu autant d’analyses commanditées ou réalisées sur le sujet par les gouvernants ou les fournisseurs. Les premiers montrent leur dynamisme en enregistrant des progrès. Les seconds mettent en exergue les carences pour se prévaloir d’une position dominante sur le marché de l’e-gouvernement.
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