Difficile pour les entreprises françaises d’évaluer le retour sur investissement de leur stratégie e-business. Ce constat qui ressort d’une étude menée par le cabinet d’analyses IDC pour le compte d’Unilog Management, le pôle conseil de la SSII Unilog, pose le problème auquel se retrouvent confrontées les directions informatiques. Alors que celles-ci reprennent en main la maîtrise d’?”uvre des projets e-business, et n’échappent pas pour autant à l’obligation de maîtriser leurs coûts. Cruel paradoxe…“La valorisation des sites web n’est pas simple à un moment où il est demandé aux directions informatiques de justifier leurs investissements “, confirme Alain Pétrissans, responsable du pôle logiciel et services d’IDC. “Les projets internet sont plus longs, plus complexes et plus coûteux, affirme pour sa part Alain Denigot, Senior Manager chez Unilog Management. Les DSI, longtemps marginalisées, doivent aujourd’hui se réorganiser pour intégrer les projets internet.” Et prendre en compte le fait que ceux-ci sont encore rarement considérés comme une source de revenus : sur cent-trente sociétés, de plus de cinq cents salariés interrogés, seules 7 % estiment avoir réduit leurs coûts de fonctionnement grâce aux applications de leurs sites web, et 6 % avoir augmenté leur chiffre d’affaires.Dans ce contexte, le mot d’ordre est désormais à l’intégration des application web au système d’information existant (pour 79 % des entreprises interrogées) et à une meilleure utilisation des ressources disponibles (72 %). “Les DSI ont compris cette nécessité d’intégration, commente Alain Pétrissans. C’est d’ailleurs la prochaine grande vague e-business qui se prépare.” Une vague qui va bien dans le sens d’une rationalisation des investissements.
Des technologies pour accompagner les métiers
Mais pour bon nombre d’entreprises françaises, il y a du pain sur la planche. Car, par exemple, seules 37 % d’entre elles ont d’ores et déjà intégré leur extranet au back-office et 32 % leurs sites de commerce électronique. Ce qui ne veut pas dire pour autant que de nouveaux projets ne verront pas le jour ?” cette année, 1,7 milliards d’euros seront dépensés par les entreprises de plus de cinq cent salariés pour la création de services internet ?”. Mais il s’agit moins désormais de s’attaquer à de nouveaux marchés (10 % des entreprises), que de développer une approche multi-canal (18 %), ou, surtout, d’accompagner les activités existantes (25 %). “La vision des entreprises est d’utiliser les technologies e-business pour accompagner leur métier, c’est-à-dire améliorer les relations avec leurs fournisseurs, partenaires et clients “, explique Alain Pétrissans. D’où l’émergence des extranets. La maîtrise des coûts demeurant néanmoins de rigueur, les directions générales suivent au plus près ces nouveaux programmes.
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