Le krach internet d’avril 2000 n’a pas épargné les fournisseurs des nombreuses start up effondrées. SSII traditionnelles ou récentes agences du web ont, en effet, souffert du coup d’arrêt brutal sur le marché de l’e-business.Première conséquence, les projets se sont faits beaucoup plus rares, après une période de folie. Du coup, les fournisseurs de services ont dû réorienter leurs stratégies et leurs équipes. “La cellule dotcom que nous avions créée en début 2000 s’est autodétruite six mois plus tard “, se souvient Stéphane Amis qui pilotait cette entité chez FI System.Deuxième écueil, les ardoises se sont multipliées. Le règlement de nombre de prestations était en effet souvent conditionné par la prochaine levée de fonds de la start up. De 3 à 4 % du chiffre d’affaires chez GFI à 20 % ou bien davantage dans certaines agences web. Le choc a été rude pour tous, menant même à des dépôts de bilan.Troisième effet secondaire du krach, “les agences web ont vu leur capital partir en fumée, atteintes elles aussi “, explique Sylvie Chauvin-Benech, présidente du cabinet Markess International. Leur fièvre d’acquisition et d’embauche tablait alors sur une croissance soutenue. La plupart d’entre elles n’ont pas atteint les objectifs de croissance prévus. Loin s’en faut… “Les SSII traditionnelles ont été un peu mieux loties, tempère Sylvie Chauvin-Benech. Leurs activités de base, bien plus rentables, leur ont permis de se retourner rapidement. ” Le marché de l’e-business reste encore bien vivace : parallèlement à l’effondrement des start up, les entreprises de l’ancienne économie ont adopté massivement les stratégies et technologies internet, avec des projets d’envergure.”Les entreprises lancent des projets plus stratégiques de plusieurs dizaines de millions de francs, voire d’euros “, indique le cabinet Markess. Une manne pour les SSII, qui se réorganisent pour répondre à cette demande. Après le Krach, les affaires continuent.
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