A chacun sa manière de garantir la qualité de service sur réseau IP. Le jeune constructeur suédois Dynarc a intégré à ses routeurs une sorte de commutation de circuits de nouvelle génération. Comme la couche SDH (Synchonous Digital Hierarchy), traditionnellement utilisée par les opérateurs en dessous de la couche ATM, le protocole DTM (Dynamic Synchronous Transfer Mode) de Dynarc utilise un mode connecté sur une architecture en anneaux. Avec DTM, protocole de niveau 2, ATM et SDH deviennent inutiles. En effet, les routeurs de Dynarc se connectent aux couches basses du réseau (multiplexage de longueurs d’onde DWDM, ou même fibre noire, c’est-à-dire dépourvue de technologie de transmission), mais aussi à un réseau Ethernet – qui gagne les réseaux métropolitains -, à une interface E1, ou encore à un anneau SDH pour s’intégrer à des réseaux existants. Et s’ils communiquent entre eux via DTM, tout est transparent pour les routeurs classiques situés en dehors des anneaux DTM, qui dialoguent, eux, au niveau 3. Au mode connecté capable d’assurer une qualité de service sans faille, DTM ajoute une flexibilité inexistante dans SDH : la taille des canaux est adaptable à volonté (par incréments multiples de 512 Kbit/s). Et ce dynamiquement.Les canaux sont unidirectionnels – ce qui permet des communications asymétriques -, et peuvent avoir plusieurs destinataires pour les transmissions en mode diffusion (Multicast). D’autre part, les routeurs sont capables de dialoguer avec des protocoles de gestion de la qualité de service, tels que MPLS (Multi-Protocol Layer Switching) ou RSVP (ReSerVation Protocol). L’organisme de normalisation IEEE a créé un groupe d’études sur ce type d’architecture (IEEE 802 RPRSG – Resilient Packet Ring Study Group). Dynarc en fait partie, aux côtés d’autres constructeurs, tel Cisco. Un groupe de travail (802. 17), dont la création doit être approuvée en décembre, devrait s’atteler à la phase de normalisation.
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