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DxO Photolab 4 : l’IA fait exploser les performances en basses lumières

En fournissant à son IA sa base de données de caractérisation capteurs/optiques, le champion français du logiciel de développement photo DxO promet un saut de qualité d’image sans équivalent. De quoi améliorer la qualité d’image des fichiers RAW de tous les boîtiers, notamment les plus anciens.

Il y a des mises à jour logicielles qui ne sont que des relooking, il y en a d’autres qui sont majeures : c’est à cette seconde catégorie que semble appartenir la version 4 de DxO Photolab, héritier de DxO Optics Pro. Outre l’ajout de certaines fonctionnalités et la poursuite des améliorations ergonomiques constantes, DxO Photolab profite surtout d’un moteur de traitement du bruit numérique d’un genre nouveau. Sous le capot de cette 4e édition se cache en effet DeepPRIME, une moulinette logicielle qui s’appuie sur les neurones des hommes… et ceux de la machine.

Un réseau de neurones nourris « au grain »

DxO a présenté il y a quelques années ses algorithmes de rendu « Prime ». Fruit de la sueur d’ingénieurs matheux, Prime a pour but d’améliorer la qualité d’image des fichiers très bruités obtenus en poussant les ISO dans leurs retranchements.

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DeepPRIME est une nouvelle version de cette option de rendu. Mais au lieu de se contenter de fouetter ses ingénieurs, l’équipe de DxO a aussi fait suer un réseau de neurones. « Une fois que nous avons identifié le bon réseau de neurones, nous l’avons nourri avec le meilleur grain que nous avons trouvé », explique Jean-Marc Alexia, vice-président chez DxO en charge du marketing et de la stratégie produit.

Loin d’être une énième banque d’image, le fameux « grain » n’est rien d’autre que le fruit d’un autre travail de DxO. « Depuis plus de 15 ans, nous produisons des algorithmes de caractérisation des couples capteurs/optiques pour la majeure partie des références du marché », continue-t-il. Et DxO s’est rendu compte que ces dizaines de milliers de combinaisons, qui permettent initialement de corriger les défauts optiques des clichés, sont en aussi une mine d’or pour les réseaux neuronaux.

 « Notre réseau a mouliné notre base de données pendant des années, et il est désormais prêt à montrer son potentiel », continue l’ingénieur. Contrairement à l’apprentissage machine (Machine Learning, ML) qui produit des algorithmes qui maturent petit à petit sur la base de vos images personnelles, l’apprentissage profond (Deep Learning, DL) propose des résultats immédiats. Les ingénieurs de DxO ont « incubé » leur réseau neuronal pendant des années, l’ont entraîné comme un cheval de course avec de puissants composants. Et il a produit de redoutables algorithmes.

Gain de qualité d’image équivalent à 2 stops

Quand un algorithme humain offre 1/3 de valeur d’exposition (1/3 de stop) d’amélioration de qualité d’image d’une génération à l’autre, on peut considérer qu’il s’agit d’une belle prouesse. DxO Photolab 4 promet plus. Bien plus. « Selon nous, notre réseau neuronal offre deux stops d’amélioration de qualité d’image » s’enorgueillit (à priori à juste titre !) Jean-Marc Alexia. Soit six fois plus que la moyenne des bonnes améliorations générationnelles !

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« La prouesse est que nous effectuons le débruitage et le dématriçage de manière simultanée », explique Jean-Marc Alexia. En clair : quand le logiciel ouvre le fichier RAW, il enlève le bruit en même temps qu’il recréer les couleurs sur la base des informations issues de la matrice colorée du capteur (matrice de Bayer). De quoi permettre à boîtier de produire des images propres non plus à 6400 ISO maximum, mais à 12.800 voire 25.600. Une aubaine pour les boîtiers, surtout les plus anciens.

Éliminer le bruit et transcender les vieux fichiers

Jean-Charles RIVAS pour DxO – Fichier issu de Nikon D300s (sorti en 2009) à 2500 ISO.

Si un cliché à 51.200 ISO d’Alpha A7S Mark III profite d’une belle réduction de bruit, les boîtiers modernes sont bien plus performants que nos vieux coucous. Ainsi, sur un fichier RAW produit par un D300s, au rendu de base horrible, on voit que les algorithmes de DeepPRIME permettent de donner une nouvelle vie à l’image, restituant piqué et richesse des détails dans le plumage.

Jean-Charles RIVAS pour DxO – L’ouverture initiale du fichier RAW fait apparaître des couleurs plus riches, mais le bruit numérique et les artéfacts générés par le boîtier sont conséquents.
Jean-Charles RIVAS pour DxO – Le traitement DeepPRIME élimine non seulement le bruit, mais il permet aussi de récupérer une horde de détails.

Avec les années d’améliorations des algorithmes et l’arrivée de DeepPRIME, les fichiers RAW de vieux boîtiers qui étaient difficilement exploitables peuvent produire des images JPEG de bonne qualité. Au temps pour les clowns qui affirment depuis des années que le format RAW ne sert à rien ! Et en plus de chasser le bruit numérique et le moutonnement dans les zones sombres, Deep Prime permet aussi d’éliminer totalement les effets de moiré. Redoutable.

Améliorations ergonomiques et fonctionnelles

Si la plus grande prouesse technologique de DxO Photolab est bien DeepPRIME, la 4e mouture du logiciel embarque avec elle une flopée d’améliorations et autres nouvelles fonctionnalités. Comme un ensemble d’outils d’amélioration du flux de travail appelé « Smart Workspace » qui regroupe une fonction de recherche améliorée (tags multilingues, etc.), un nouvel outil de renommage par lot, un système de filtrage d’affichage des fonctions, etc.

DxO a aussi ajouté un nouvel historique enrichi. Appelé « Advanced History », il permet de voir l’ensemble des modifications appliquées à une image, les activer/désactiver à la volée, les copier par lot pour les appliquer automatiquement à d’autres images, etc.

Finalement, il faut aussi compter sur un outil d’incrustation de logo et de signature. Réclamé de longue date par la communauté (il vaut mieux tard que jamais !), l’outil « Instant Watermarking » se paye le luxe d’être plus complet que ceux des logiciels concurrents. Il permet en effet d’intégrer simultanément des signatures et mentions au format image comme au format texte. Une horde de petites améliorations ergonomiques et fonctionnelles qui viennent enrichir un logiciel qui promet, encore une fois, d’offrir les meilleurs résultats en matière de corrections optiques et de gestion du bruit numérique.

DxO Photolab 4 est disponible dès aujourd’hui en deux versions, Essential et Elite. Si la première coûte moins cher et permet de mettre un pied dans l’univers DxO, de nombreuses nouvelles fonctions ne sont disponibles que dans la version Elite, notamment DeepPRIME ou encore l’outil de watermarking.

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Comme pour les lancements de DxO, la nouvelle mouture du logiciel profite d’une promotion de lancement, valable dans le cas présent jusqu’au 19 novembre.

DxO Photolab 4 Essential est lancé à 99,99 euros (puis 129 euros)
La mise à jour vers DxO Photolab 4 Essential est lancée à 49,99 euros (puis 69 euros)

DxO Photolab 4 Elite est lancé à 149,99 euros (puis 199 euros)
La mise à jour vers DxO Photolab Elite est lancée à 69,99 euros (puis 89 euros)

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Par : Opera