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DVD Jon déverrouille à nouveau les technologies Apple

Le hacker norvégien a fait sauter le système de cryptage permettant la diffusion sans fil de la musique passant par Airport Express.

Jon Lech Johansen ne veut décidément pas qu’Apple l’oublie. Plus connu sous le surnom de DVD Jon, ce hacker norvégien de vingt ans avait contourné en novembre 2003 la
protection de la boutique de musique en ligne du constructeur. Selon l’agence Associated Press, il s’est attaqué à Airport Express, la borne de transmission sans fil d’Apple
permettant d’écouter sur une chaîne hi-fi non connectée à l’ordinateur de la musique jouée par le jukebox logiciel du constructeur, iTunes.Comme il l’avait fait pour le verrou des DVD il y a quelques années (d’où son surnom), il a percé le code de cryptage du dispositif et l’a publié sur son weblog. Mais il a aussi écrit un programme, baptisé JustePort et fonctionnant pour
l’instant seulement sous Windows, qui permet à d’autres logiciels que l’iTunes de passer par Airport Express.

Une ‘ croisade contre les technologies propriétaires ‘

Encore une fois, DVD Jon explique son geste par une sorte de croisade contre les technologies propriétaires, qui restreignent les usages que peuvent en faire les consommateurs en les rendant prisonniers de produits de tel ou tel
constructeur.C’est le cas chez Apple, donc, qui ferme l’utilisation de ses matériels et logiciels sur eux-mêmes, créant une liaison exclusive entre son baladeur numérique, l’iPod, et sa boutique de téléchargement de musique, iTunes Music Store. Le
constructeur refuse de licencier sa technologie de protection des droits d’auteur. Impossible d’écouter sur l’iPod des morceaux protégés achetés ailleurs que sur iTunes Music Store. Le site de téléchargement payant de Virgin, VirginMega.fr, avait
d’ailleurs saisi le
Conseil de la concurrence pour abus de position dominante.C’était aussi la raison pour laquelle le jeune homme avait fait sauter la protection des DVD vidéo : il voulait en permettre la lecture sur les ordinateurs sous Linux. Poursuivi en justice pour cet acte, il avait finalement été
reconnu
non coupable de piratage par une cour d’appel norvégienne puisqu’il avait, à la base, acheté légalement des DVD. Libre à lui, ensuite, d’en faire ce quil voulait.

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Arnaud Devillard