C’est d’abord une bonne nouvelle pour son secteur qu’apporte le Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques (Simavelec) lors de sa présentation du bilan de l’année 2004. Le marché a connu une croissance de 4 %
en valeur, alors qu’elle était négative en 2003 (-4 %).Les explications sont à trouver du côté des produits numériques, des écrans plats ou encore des appareils dont la capacité de stockage ne cesse de s’accroître. Au total, ce sont plus de 4,5 millions de téléviseurs,
6,4 millions de lecteurs DVD, 1,5 million de baladeurs numériques qui ont été écoulés en 2004. Quant aux écrans, la vente de LCD est passée de 140 000 à 420 000 unités, et celle des plasma a bondi de 180 %.Le problème est que, dans le même temps, on assiste à un effondrement des prix. En moyenne, le lecteur DVD est passé de 140 à 100 euros en un an, le baladeur numérique de 160 à 105 euros. Selon le Simavelec, si la tendance en
termes de volume de vente va continuer sur les mêmes bases, celles des prix aussi. Résultat, la croissance en valeur va s’en ressentir en 2005.De 164 % en 2004 pour les LCD elle passerait à 94 % selon les prévisions Simavelec/GfK. Pour les lecteurs de DVD, la croissance, déjà négative en 2004, va chuter de 19 %. Même le marché des enregistreurs de DVD devrait
passer d’une croissance de 105 % à 60 %.Ce qu’attendent pour 2005 les industriels du secteur, c’est surtout le déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT). Pour fin 2005, le Simavelec anticipe 700 000 décodeurs TNT vendus. Un chiffre estimé à
2,8 millions en 2006.
La taxe sur les supports d’enregistrement toujours en débat
Cette présentation a cependant été l’occasion pour le Simavelec d’aborder un sujet sensible : le recalcul de la rémunération pour copie privée dont bénéficient les ayants droit sur les supports d’enregistrements.Le débat est au point mort depuis dix-huit mois, les ayants droit refusant de renégocier à la baisse le montant de la copie privée perçue sur les DVD vierges si ne s’ouvrent pas en même temps des
discussions pour d’autres supports. Et notamment pour ceux à mémoire à haute capacité.Or, pour le Simavelec, mais aussi pour d’autres membres de la Commission copie privée comme les associations de consommateurs, les capacités théoriques ne peuvent pas correspondre à un usage réel des consommateurs. Au fur et à mesure
que s’accroit la capacité de stockage, calculer la compensation de la copie sur la base de l’ensemble de cette capacité ne rimerait plus à rien.Le débat porte donc sur le plafonnement de la rémunération (cest le cas pour les appareils de salon, mais pas pour les baladeurs à mémoire flash, par exemple). Sinon, avec des supports de 250 Go, le risque est grand de se
retrouver avec une rémunération pour copie privée au moins aussi importante que le prix du produit lui-même… Une réunion de la commission copie privée est prévue le 8 février.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.