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Dur, dur d’être un cost killer

Avec des budgets d’investissement quasi nuls et des prix stabilisés, la réduction des coûts devient un art difficile.

Je m’étais pourtant habitué, depuis trois ans, à afficher une baisse des dépenses téléphoniques de 20 % par an. J’étais aidé en cela, il est vrai, par un surdimensionnement des installations de mon prédécesseur. La
baisse des tarifs France Télécom et, surtout, le choix d’un opérateur alternatif m’avaient ainsi permis de briller parmi les
‘ cost killers ‘
. Et ce, sans affecter les utilisateurs.Cette année, je comptais investir dans une passerelle GSM. Avec environ 50 % d’appels vers des mobiles, facturés chacun 0, 20 euros la minute par l’opérateur fixe, je décrochais sans problème mes 20 % de
baisse. Hélas, les coupes drastiques dans les investissements et la baisse annoncée des tarifs fixes vers les mobiles ont eu raison de ce projet.En négociant avec l’opérateur une révision de sa grille tarifaire, j’espérais bien gratter quelques points, mais j’étais loin des 20 % promis. J’ai donc dû me résoudre à limiter les volumes
téléphoniques. J’ai commencé par une sensibilisation au coût des appels vers les portables : cela a marché… un mois !Je suis donc revenu au vieux système des niveaux d’accès (qui peut appeler l’international, les portables…) et, surtout,je fournis à chaque chef de service sa facture avec le montant par collaborateur. Certes,
c’est moins valorisant que d’optimiser des solutions techniques ou de négocier de jolis contrats.Mais je crains que nous devions apprendre à nous faire détester et à développer ce genre d’approche dans la conjoncture qu’on nous annonce : demain, je débranche une imprimante sur deux !* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leurs expériences.Prochaine chronique mercredi 28 mai

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Mister Red*