Le géant américain de la chimie Dupont de Nemours fait profiter ses filiales européennes de l’e-procurement. Le premier point de chute, l’Allemagne, est opérationnel depuis l’été dernier. Les acheteurs accèdent, au sein du logiciel d’achat Buyer d’Ariba, en priorité à des catégories de produits indirects, soit plus d’une centaine de milliers de références. ” Les gains obtenus ne se mesurent pas uniquement en terme de prix, mais surtout en terme de fluidification des échanges au sein de l’entreprise “, explique Muriel Bertrand, chef de projet européen pour Dupont. Buyer a, d’ailleurs, été intégré avec plusieurs des progiciels R/3 qui équipent les sites mondiaux de cette entreprise.
L’acheteur peut se connecter sur le site web du fournisseur
#171; Toutefois nous avons été contraints de développer un module spécifique qui permet de charger les factures électroniques dans Buyer et de les réconcilier avec les bons de commandes avant d’enclencher automatiquement le paiement au sein de R/3″, souligne Muriel Bertrand. Buyer a été préféré à BuySite de CommerceOne pour ses capacités de montée en charge sur des systèmes Unix.Autre possibilité pour l’acheteur : le ” punch out “, principe par lequel l’utilisateur se projette littéralement hors de l’application d’e-procurement pour se connecter, via internet, au site web des fournisseurs. C’est le cas, notamment, de RS Components ?” qui vend à Dupont de Nemours des accessoires pour ses laboratoires de recherche ?”, dont le site est conçu pour s’interfacer avec Buyer. Seule fausse note : Ariba a retardé de plusieurs mois la livraison de la version 7.0 Buyer, qui abandonnait le langage Scheme au profit de Java.
Plusieurs dizaines de millions de dollars d’économies
uoi qu’il en soit, les filiales helvétique et anglaise, et bientôt italienne, sont opérationnelles depuis le début de cette année. Ce n’est pas encore tout à fait le cas pour la France, le deuxième marché européen. L’une des raisons invoquées étant que des fournisseurs, comme Guilbert par exemple, rechigneraient à remettre la version française de leur catalogue à Dupont de Nemours.Enfin, à l’instar de ce qui est déjà possible aux Etats-Unis, l’industriel a aussi dans sa ligne de mire la rationalisation de ses produits directs. Certaines filiales européennes ont déjà franchi le cap, par exemple sur le site de Sigma-Aldrich. Lequel vend, entre autres, des composants de molécules pour les produits agricoles et pharmaceutiques fabriqués par Dupont de Nemours. Aux Etats-Unis, à partir d’où sont systématiquement dupliquées ces initiatives d’e-procurement, les achats de biens de production deviendraient désormais monnaie courante. En tout, plus de 2 500 acheteurs centralisent et négocient en amont les contrats d’achat passés auprès des fournisseurs. Pour les achats directs, les économies attendues se chiffreraient en plusieurs dizaines de millions de dollars, estime Muriel Bertrand.
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