En 1997, pour améliorer le développement de nouveaux matelas et, surtout, des sommiers, la société Dunlopillo et la marque Treca, qui fait partie du même groupe, ont adopté un outil de conception assistée par ordinateur tridimensionnel. “Jusque-là, les concepteurs utilisaient Autocad, d’Autodesk. Il convient en tant que planche à dessin, mais il est insuffisant pour faire de la conception en 3D”, explique Denis Michel, responsable du développement et de l’industrialisation au sein du département dessin et conception. Or, pour concevoir l’assemblage des pièces de bois, de plastique et d’acier nécessaires à la production de sommiers, il est indispensable d’évoluer en trois dimensions.Solidworks est retenu pour ses fonctionnalités de création en 3D, son aspect intuitif et la possibilité d’utiliser des PC non spécialisés. “L’approche du logiciel est assez facile pour la conception. Mais, pour réaliser des assemblages complexes, il nécessite une méthodologie de travail, reconnaît Denis Michel. Cette difficulté est liée à la complexité du processus de création.”
Le modèle réel peut être fabriqué au dernier moment
L’utilisation du logiciel permet de réduire les temps de développement de nouveaux produits. “Le délai entre la réalisation de la maquette numérique et la mise sur le marché d’un nouveau sommier n’est que de trois mois, au lieu de six”, indique Denis Michel. En fait, avant d’élaborer un prototype grandeur nature, le fabricant peut proposer plusieurs maquettes numériques au commerçant pour lui permettre de se décider. Toujours incontournable, le modèle réel est fabriqué à la fin, lorsque le dessin est pratiquement sélectionné.“Le choix du logiciel a été fait pour l’ensemble du groupe”, précise Denis Michel. Mis en ?”uvre en quinze jours avec l’aide de la société Axemble, Solidworks est appliqué pour la conception, mais aussi pour la mise en place de machines de fabrication.Aujourd’hui, quatre personnes chez Dunlopillo et quatre autres chez Treca exploitent ce logiciel pour la conception et l’assemblage. De plus, tous les sous-traitants l’utilisent. Cela permet désormais d’échanger directement les fichiers 3D via le web, en supprimant ainsi les problèmes de conversion.
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