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Duel sur patins à glace, NHL 2K10 contre NHL 10

Chaque automne voit les licences sportives s’affronter. Le hockey sur glace ouvre le bal avec NHL 10 et NHL 2K10. De faux jumeaux qui n’ont pas vraiment changé depuis l’année dernière.

On prend les mêmes et on recommence. Voilà, sans surprise, ce qui vient à l’esprit quand on glisse NHL version Electronic Arts ou NHL version 2K Sports dans la console.

Hormis les traditionnelles mises à jour des effectifs, peu de changements à l’horizon, quelques retouches ici ou là. C’est particulièrement criant du côté du NHL de Electronic Arts, excepté les bagarres qui sont désormais en vue subjective et la possibilité de jouer les playoffs directement, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la crosse. La jouabilité semble avoir été légèrement affinée. En face, les développeurs de 2K Sports ont été à peine moins paresseux. La grosse innovation se niche essentiellement dans le caractère plus ouvert du multijoueur, avec la possibilité de voir vos amis rejoindre une partie à n’importe quel moment. C’est peu dire que l’on reste sur sa faim…

Deux écoles du hockey

Si visuellement les deux titres se tiennent et offrent un excellent rendu, avec des joueurs très détaillés et des animations réalistes, côté gameplay, les différences sont notables. NHL 10 se veut plus réaliste, plus nerveux, avec des séquences de jeu rapide, où les passes s’enchaînent.

Le titre d’Electronic Arts met l’accent sur les passes instantanées, sur les déviations et sur les reprises devant le but. Le système de passes a, au passage, gagné en précision… et en exigence. Terminé les passes à l’aveugle de l’autre bout du terrain et qui arrivent dans les patins de son partenaire. Désormais, il faut orienter le corps de son joueur dans le sens de la passe pour que celle-ci arrive à bon port. Un petit temps d’adaptation est nécessaire pour maîtriser cette subtilité mais, à la clé, on bénéficie de séquences de jeu plus gratifiantes.

Eloge de la stratégie

Chez 2K Sports, le jeu est plus arcade, plus simple, mais paradoxalement plus posé. Les joueurs sont moins rapides, cela devient même agaçant de martyriser la gâchette droite pour accélérer un peu l’allure. Une lenteur qui impose donc de mettre en place une stratégie plus soignée et de bien gérer le placement de ses joueurs.

En revanche, NHL 2K10 n’a toujours pas perdu cette désagréable sensation que le palais colle à la crosse, comme magnétisé. En revanche, on attribue un bon point aux animations et aux coups spéciaux, variés et réalistes, mais qui demandent une certaine maîtrise pour être sorti dans le bon timing. L’IA a légèrement progressé, mais reste en retrait face à celle de la concurrence. Enfin, d’un côté comme de l’autre, les gardiens sont très (trop ?) souvent dans un bon jour, corsant d’autant la difficulté.

Les modes de jeu se ramassent à la pelle

L’un comme l’autre proposent un mode Carrière, qui permet de prendre le destin d’une équipe en main et de la suivre sur plusieurs saisons, mais on est encore loin des titres de gestion. Les capacités des joueurs évoluent peu, le recrutement est simpliste au possible, pas de place à la détection de nouveaux talents, par exemple, et l’encadrement du club est pour ainsi dire inexistant.

Chez Electronic Arts, on retrouve pour la deuxième année consécutive un mode Deviens Pro, qui permet d’incarner un joueur tout au long de sa carrière et qui offre, cette année, d’incarner un gardien. Un poste original mais finalement assez peu excitant à jouer. Pour le reste, on retrouve les modes de jeu classiques, que ce soit en solo ou en multijoueur sur Internet.

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Benjamin Cherrière