À la terrasse des cafés, dans les trains ou à la maison, les netbooks sont partout. En deux ans, ces petites machines low-cost ont séduit ? dans l’ordre ? les geeks, les nomades, les filles, les branchés et les moins fortunés. Ordis au rabais pour les uns, vrais PC ultraportables pour les autres, ils représentent désormais une part importante des ventes : 50 % des portables pour Asus, père du format. Il faut dire que leur évolution est incroyablement rapide : des modèles à la finition et à l’autonomie douteuses, on les a vus en peu de temps grandir (de 7,9 à 10 pouces, soit de 20,1 à 25,5 cm environ) puis gagner en autonomie (les 5 à 6 heures sont aujourd’hui légion). Mais curieusement, si vous jetez un coup d’œil aux fiches techniques, vous vous apercevez que les caractéristiques semblent engluées : pas de surenchère de mémoire vive ni de capacité de stockage. Et pour cause, outre des contraintes de prix très fortes, ces netbooks ont deux chaperons : Intel et Microsoft. Lesquels imposent des limites strictes pour vendre, à bas coût, licence Windows 7 Starter et processeur Atom : pas plus de 10,1 pouces pour l’écran (avec des dérogations), pas plus de 1 Go de mémoire vive et 250 Go de disque dur. Ainsi, comme en Formule 1, discipline on ne peut plus contrôlée et bridée, les fabricants doivent jouer des coudes pour faire vivre leurs PC dans un marché ultracompétitif. Alors, comment créer la différence quand tout le monde doit s’habiller pareil ?
Nouvel Atom : le même en mieux
D’un côté, le Samsung N210, de l’autre l’Asus Eee PC 1005P. Entre les deux, un (gros) point commun : le nouveau processeur Atom d’Intel, le N450. Autant vous le dire tout de suite : entre la génération précédente et celle-ci, aucun gain de performance. L’effort a été mis dans la réduction de la taille du jeu de composants. Pour ce faire, Intel a intégré le contrôleur mémoire et la puce graphique directement dans le processeur. Du coup, la plate-forme consomme moins d’énergie. Et aide ces mini-pouces à tenir 6 h 30 en lecture DivX avec la luminosité de l’écran à fond et le Wi-Fi activé. Il est, enfin, possible de faire un aller-retour Paris-Bordeaux sans chargeur ! En revanche, oubliez les vidéos HD, les jeux un peu gourmands, les grosses applications, etc. Netbooks ils sont, netbooks ils restent, la priorité est à la mobilité et au prix.Reprenant le design Seashell de sa dernière gamme estivale, Asus propose l’appareil aux courbes les plus rondes, une approche similaire à celle d’Apple dans la recherche de l’élimination des aspérités. L’inventeur du concept maîtrise son sujet et propose un miniportable raffiné. Presque aussi endurant que son adversaire, le 1005P est aussi moins cher et moins lourd. Mais le Samsung affiche un autre atout : l’ergonomie. Ici, les aspérités ne sont pas gommées, mais rehaussées. Priorité a été donnée au clavier et au dispositif de pointage. Le clavier chiclet ? à touches “ carrés de chocolat ” ? aussi agréable que celui des Mac, est secondé d’un touchpad large et confortable.Comme il fallait s’y attendre, la différence de performances entre les deux ordinateurs est négligeable : à moins d’installer un disque SSD, trop cher pour l’instant, les fabricants ont peu, voire pas, de marge de manœuvre pour doper la puissance de leurs machines. Alors comment les départager ? En fonction de l’autonomie ? À ce jeu, Samsung remporte la palme avec 30 minutes de mieux. En fonction du poids ? C’est Asus qui reprend l’avantage avec sa fabrication plus compacte et sa batterie plus légère. En fonction de l’ergonomie ? Avantage écrasant pour Samsung qui prodigue un confort d’utilisation largement supérieur avec son clavier “ grand luxe ”. Dernier argument : le prix. Là, Asus envoie un direct du droit à Samsung, avec pas moins de 70 euros d’écart. Difficile donc de faire son choix. Tout se joue ici au niveau des détails. Même s’il est un peu plus cher, notre préférence va finalement au Samsung avec ses plastiques de qualité, son clavier confortable et son autonomie supérieure.
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