Fin des années 60 : le concept du Walkman germe dans la tête d’un Brésilien mélomane. Andreas Pavel met au point un appareil qui lui permet de se promener avec ses chansons favorites. Le brevet est déposé en 1976, pourtant les grands industriels à qui il présente son invention ne se montrent guère convaincus. Gründig, Yamaha et même Philips lui rétorquent en substance que personne « ne sera assez fou pour se promener avec une paire d’écouteurs sur les oreilles ». C’est finalement Sony qui s’intéresse à l’invention et rachète le brevet.
Le premier baladeur de l’Histoire est commercialisé au Japon le 1er juillet 1979. Le TPS-L2, son nom officiel, se présente sous la forme d’un étrange boîtier bleu et gris permettant de lire des cassettes audio. Le nouveau-né pèse 390 grammes, auxquels s’ajoute un casque de 45 grammes. Le succès est immédiat : Sony vend 1,5 million de TPS-L2 en deux ans !
En 1984, pour les 5 ans du premier Walkman, son grand frère, le WM-D6C, apporte une nouvelle fonction : la possibilité d’enregistrer. Très vite, les concurrents de Sony sortent eux aussi leurs baladeurs. A la fin des années 1980, Toshiba, Philips, Aiwa et le français Thomson sont également sur les rangs. Mais Sony prend une nouvelle fois l’avantage en 1989 avec son modèle WM-DD9 : alors que l’on fête les 10 ans du Walkman, le WM-DD9 devient le premier baladeur à permettre la lecture auto-reverse. Plus besoin de retourner manuellement la cassette lorsque celle-ci arrive en fin de bande, l’appareil est capable de la lire dans l’autre sens. L’évolution est aussi très nette en matière de consommation d’énergie : alors qu’il fallait 4 piles pour alimenter les premiers modèles de Walkman, le modèle avec auto-reverse n’en demande plus qu’une. Le boîtier commence sa lente cure minceur !
L’arrivée du numérique
Dans le même temps, la technologie numérique avance à grand pas avec notamment l’invention du disque compact en 1982. La musique au format numérique arrive ! La cassette audio vit ses derniers instants alors que les utilisateurs assistent à une guerre sans merci entre les standards CD, DAT et MiniDisc.
En 1998, la révolution MP3 gagne le monde des baladeurs : le tout premier baladeur MP3 sort en Asie sous la marque Mpman. Un pionnier évincé la même année par le Rio PMP 300. Pour 1 000 à 1 500 francs de l’époque, le modèle mis au point par le constructeur Diamond permet de stocker jusqu’à 30 minutes de musique, tout en acceptant l’ajout de mémoire supplémentaire. La carrière du baladeur MP3 est lancée !
Nouveau tournant en 2001. L’ingénieur américain Tony Fadell propose une nouvelle forme de baladeur MP3 avec notamment la fameuse roue de navigation. L’idée est rejetée par Philips et RealNetworks avant d’être accueillie à bras ouverts par Apple qui ajoute une touche de design. C’est la déferlante iPod ! De 2001 à mai 2008, 150 millions d’exemplaires sont vendus à travers le monde. Un baroud d’honneur pour le baladeur qui s’intègre désormais de plus en plus dans un outil de notre quotidien : le téléphone portable !
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