“ Etre le plus efficace possible en un minimum de temps. ” Un idéal pour tout dirigeant d’entreprise qui recrute ! Chez Business Objects, on expérimente un programme d’intégration pour les nouveaux entrants des opérations France. Rien de bien nouveau. À ceci près que cet accompagnement, développé début 2001, se déroule sur mesure. Aucun parcours n’est préfabriqué. Et ” plutôt que de laisser chaque manager dépenser son énergie à accueillir et à briefer ses jeunes poulains [340 en 2000 et 160 en 2001, NDLR], il était plus rationnel de créer un véritable process d’après-recrutement “, remarque Jean-Marc Morawski, le DRH européen de cette société leader dans le domaine des solutions d’e-business Intelligence.
Un parrain formateur
Pendant trois mois, les récents embauchés, qu’ils soient débutants ou cadres expérimentés, alternent modules d’intégration et terrain. Et chacun se voit confié à un parrain, qui accompagne et conseille le jeune embauché. ” Lors des matinées d’intégration, qui se déroulent la première semaine de chaque mois, nous sommes présentés à toute la société. On se repère tout de suite “, explique Christophe de Becdelièvre, ingénieur d’affaires chez Business Objects depuis le 18 avril. À cela s’ajoutent des étapes obligatoires pour faire de ces jeunes arrivés ” des experts ès organisation, stratégie, procédures, valeurs et pratiques de l’entreprise “, décrit Gwenaëlle Le Gac, responsable de la formation et du programme d’intégration des opérations France.Ensuite, quelques semaines (trois pour les techniciens, deux pour les commerciaux) passées à la Business Objects University les aguerrissent aux clients, aux produits, à la concurrence, au positionnement marketing… Bref un large tour d’horizon effectué intégralement en anglais. ” D’entrée, nous sommes mis à l’aise dans la structure et dans son offre, confie Gaëlle Chapon, jeune ingénieur d’affaires âgée de 28 ans, embauchée il y a quatre mois. Au bout d’un mois, je connaissais les gens d’ici et la stratégie interne. ” Et, comme tous ne sont pas égaux devant cet univers hautement concurrentiel des nouvelles technologies, le reste du programme s’élabore à la carte après qu’ont été identifiées, lors d’entretiens bimensuels, les faiblesses de chacun. L’idée étant évidemment que même des non spécialistes des technologies collaborer avec un éditeur de logiciels.La contrepartie ? Des modules intensifs de perfectionnement à la technique, au vocabulaire informatique, à la mise en forme ou à la prise de parole en public. Avec un ultime exercice à la fin de ces formations : la simulation d’un entretien commercial devant les membres du comité de direction. ” L’intégration, c’est le début de la fidélisation, insiste Jean-Marc Morawski. Cette période doit laisser des traces dans l’esprit des collaborateurs“. C’est chose faite ! ” Une telle démarche prouve qu’il y a un réel investissement à destination des salariés et un esprit d’équipe, déterminant lorsque l’on démarre “, convient Christophe de Becdelièvre. Même enthousiasme chez Gaëlle Chapon. ” Cela rassure sur notre avenir dans la société car tous les moyens pour la réussite de notre mission sont mis en ?”uvre. ” La formule semble faire des émules car la filiale italienne du groupe est en train d’adopter cette initiative française. Même s’il est trop tôt, avec un turn-over de 12 %, pour en mesurer réellement les effets.
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