En 2001, plus de la moitié des entreprises auront intégré un portail Intranet comme mode d’accès à leurs ressources internes et à Internet, estime le GartnerGroup. Mieux, le Meta Group prévoit que les portails d’entreprise évolueront vers des portails e-business pour les applications B to C et B to B. “Pour partager de l’information en temps réel, via le réseau, le portail s’impose, confirme Wolfgang Martin, du Meta Group. Le portail filtre les accès selon les rôles de chacun – clients, partenaires, fournisseurs et employé – et délivre l’information ad hoc. Il se raccorde aux infrastructures e-business (relation clients, marketing en temps réel, processus collaboratifs, logistique et production, ressources humaines, etc.) unifiées autour des standards XML.”
Vitesse et précipitation
Mais, attention : “Le portail, dans un contexte B to B, vise à partager de l’information entre diverses entreprises. Cela pose un problème culturel, que l’on constate déjà entre les différents services d’une même entreprise”, poursuit Wolfgang Martin. “C’est pourquoi il est nécessaire de résoudre d’abord les problèmes organisationnels “, souligne Alexander Kopriwa, du Meta Group. Le portail permet de modéliser les processus collaboratifs et de filtrer les données pour les optimiser, mais il n’est que “la partie visible de l’iceberg en matière d’e-business “, déclare Philippe Bournhonesque, directeur technique de Devoteam, une société spécialisée dans l’intégration de systèmes. Hélas, trop souvent vite fait, il est aussi souvent mal fait, constate-t-il : “Reconstruit tous les dix-huit mois, le portail n’est qu’une juxtaposition de contenus et de services, sans personnalisation, sans gestion de contenu, et sans processus de publication.”Une situation qui devrait évoluer grâce à la montée en puissance d’outils adaptés. Le marché des plates-formes spécialisées devrait passer de 4 milliards de dollars, en 1998, à 14 milliards de dollars, en 2002, selon le cabinet Merril Lynch.
Un marché très attrayant
Un secteur qui attire les éditeurs généralistes (IBM et Microsoft) ; les poids lourds de l’ERP, entre autres (comme SAP et PeopleSoft), ou de la relation clients (tel Siebel) et les spécialistes de la gestion de contenu (BroadVision, Vignette, Interwoven, Gauss et Inso) ; des outils de recherche (Excalibur, Fulcrum et Infoseek), de la business intelligence (Brio, Cornerstone, Hummingbird et SAS), de la gestion de documents (tels Documentum et FileNet), du knowledge management et des portails (Autonomy, Intraspect, Netscape, Plumtree, TopTier, etc.). Mais, nombre d’entreprises développent encore en interne. Hors la mise initiale, les portails engendreront des coûts importants en matière d’administration et de gestion de contenu.
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