Après le partage de fichiers et la téléphonie gratuite, les réseaux peer-to-peer ont un nouveau terrain d’application : les Webradios. Normalement, les éditeurs de ce type de services en ligne ont besoin
d’être reliés à Internet par de gros tuyaux pour diffuser leurs émissions avec une bonne qualité audio. Avec un débit minimum de 15 kbit/s par auditeur connecté, le choix était jusqu’alors très simple : il leur fallait louer
les coûteux services de transporteurs de données comme Akamaï, ou se résoudre à une diffusion très confidentielle.Avec la technique du peer-to-peer, une simple liaison ADSL offrant un débit de 128 kbit/s en émission peut suffire pour alimenter des milliers d’internautes, l’ordinateur de chaque personne
connectée au réseau servant de relais vers une dizaine d’autres. Cette possibilité, c’est là son intérêt, pourrait inaugurer une nouvelle vague de radios libres associatives, qui n’ont pas les moyens de s’offrir de
grosses connexions à Internet.
Des logiciels de diffusion gratuits
Des versions préliminaires de deux logiciels gratuits mettant cette idée en application sont disponibles sur le Web : P2P Radio et Peercast. Avec Peercast, nous avons pu écouter, malgré quelques coupures du son, la petite Webradio
d’une école nancéienne. Ce réseau en diffuse déjà des dizaines d’autres, en provenance des quatre coins de la planète. Chacun pourra ainsi lancer sa propre station : publier un flux audio sur ce réseau ne semble pas très
compliqué. L’aventure peut même être tentée avec une Web TV, car ces réseaux sont conçus pour diffuser des vidéos en streaming.Deux ombres au tableau, cependant. D’abord, des réseaux tels que P2P Radio et Peercast pourraient être détournées de leur vocation pour diffuser des contenus piratés, provenant par exemple de chaînes payantes. Ensuite, des
sociétés américaines comme AllCast, ChainCast, et le diffuseur de services de vidéo à la demande Akimbo, revendiquent divers brevets sur les techniques de streaming en peer-to-peer.
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