Ayant récemment changé d’entreprise pour intégrer une société régionale de 800 personnes, j’ai pu réaliser avec effroi l’importance, dans le domaine de l’informatique, d’avoir une politique
d’achats plurifournisseurs.Dans mon ancienne entreprise, siège d’une société européenne de plus de 10 000 personnes, nous avions toujours entretenu des liens avec plusieurs fournisseurs pour éviter de se retrouver pieds et poings liés et afin de
‘ stimuler ‘ l’esprit de compétition de leurs commerciaux. Le bénéfice était tangible : réduction des coûts, marge arrière, etc.Dans ma nouvelle entreprise, j’ai découvert que le front office comme le back office étaient gérés via UN SEUL produit d’un seul fournisseur. Tous les logiciels annexes étaient,
eux aussi, développés par une filiale de ce fournisseur.D’où une politique de facturation globale, assez fantaisiste et sans détail sur les demandes d’évolution ou les correctifs de bugs. Quand nous voulions rapprocher les coûts facturés des heures réellement travaillées,
c’était le flou total.Et, cerise sur le gâteau, ce fournisseur était notre revendeur attitré pour le matériel. Bref, un véritable cauchemar pour le DI.Depuis, les choses ont évolué, mais j’ai pris conscience d’une chose : ce fournisseur avait réussi à ‘ aliéner ‘ le SI de l’entreprise, qui aurait dû être normalement beaucoup plus performant
qu’il ne l’est aujourd’hui.Conclusion : rester en tête à tête avec un seul prestataire, c’est courir le risque de perdre vite le contrôle de son informatique, ou d’être incapable de maîtriser ses coûts, ce qui peut se révéler fatal dans le
contexte actuel.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 6 octobre
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