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DSI… ou juriste ?

Plus l’informatique devient un enjeu stratégique pour l’entreprise, plus les aspects juridiques prennent le pas sur les considérations technologiques.

J’en fais actuellement l’amère expérience, avec la découverte d’un contrat mal ficelé qui lie mon entreprise à l’éditeur du PGI que nous utilisons. Sans ce PGI, véritable outil de production pour
l’ensemble de nos succursales, notre activité serait fortement remise en cause, d’autant plus que nous n’avons pas de solution de remplacement.Or, celui-ci présente des défauts majeurs : délais très longs de correction des bugs, absence de certaines fonctions-clés, architecture lourde, éditeur parfois indifférent, etc.Au vu de la gravité de ces problèmes, nous nous sommes évidemment penchés sur la question des conditions contractuelles de sortie de contrat ou de dédommagement pour les préjudices subis. La surprise fut réellement de taille :
aucune pénalité prévue dans le contrat, ni la moindre clause concernant d’éventuelles obligations de résultat.Il a fallu se rendre à l’évidence, lors du choix de l’éditeur et de la formalisation de l’engagement réciproque, l’aspect juridique avait été complètement négligé, peut-être sous le coup de
l’enthousiasme d’avoir un nouveau PGI.Moralité : il est fortement conseillé de baliser au maximum les prestations d’un fournisseur avant de s’engager sur un investissement aussi crucial… à moins de s’exposer à de graves difficultés
ultérieurement.Les DSI doivent donc apprendre à travailler avec leur service juridique, et ce, de façon systématique, afin de s’assurer pour tout type de prestation informatique que l’ensemble du contrat protège au mieux les intérêts de
l’entreprise.* MM. Red, Grey, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 8 juin

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Mister Blue*