“Directeur systématiquement incriminé.” En donnant ce sens à l’acronyme de DSI, Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies, aura visé juste. Lors de son intervention au cours de l’assemblée générale du Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref), elle a résumé l’émoi actuel de la profession et donné des pistes sur son avenir. Les écueils rencontrés pendant le basculement à l’euro, et, surtout, les excès des investissements de la bulle internet ont fragilisé l’aura des DSI dans l’entreprise.
Le domaine technologique touché de plein fouet
Jean-Pierre Corniou, président du club et DSI de Renault, avait, dès l’an dernier, lancé le chantier de réhabilitation Cigref 2005. Au programme, des rapports et des conseils sur le rôle stratégique du DSI. “A travers ce plan d’action, vous apparaissez conscients de vos responsabilités vis-à-vis de la société dans la diffusion et l’appropriation des nouvelles technologies”, a confié Claudie Haigneré, qui propose aux DSI de devenir les “députés de la société de l’information”. A ses yeux, “Les ordinateurs que vous mettez en place (…), vos intranets et extranets, vos sites web sont le premier atelier de formation de vos salariés. Ce savoir se diffuse ensuite chez eux, vers les associations dont ils s’occupent.”L’enjeu est stratégique, certes, mais aussi économique. Claudie Haigneré encourage les DSI à nouer des liens avec l’Inria, la recherche européenne, à développer le paiement sur internet ou le protocole IPv6, et à persévérer dans Linux, XML, et le streaming. En endossant la blouse du chercheur, voire du betatesteur.
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