Je me félicitais d’avoir conservé une solution d’accès Internet avec une qualité de service excellente, certes onéreuse, mais fournie par un opérateur dont la pérennité semblait assurée.En clair, une liaison spécialisée 2 Mbit/s chez WorldCom. Il y a quinze jours, branle-bas de combat : réunion de crise avec notre direction européenne suite à l’annonce de comptes falsifiés et aux rumeurs de faillite imminente. Il nous faut trouver une solution de repli immédiate.Je cherche donc d’autres opérateurs n’ayant pas d’accord de peering majeur avec WorldCom. Mais, de l’aveu même d’un concurrent européen, si les capacités de transit de WorldCom entre l’Europe et les USA devaient disparaître, tous les opérateurs en seraient affectés.On retient notre souffle. La faillite n’est plus à l’ordre du jour. Ouf ! On se détend un peu… À tort. L’opérateur annonce peu après qu’il ne pourra pas faire face à un remboursement prévu début juillet. Ça a l’air grave. Mais pour ma bande passante, cela veut dire quoi ? Retourner chez France Télécom ?Pas facile : on s’en est détourné, et puis question solidité financière, les nouvelles ne sont pas bien meilleures. Oui, mais l’État ne laissera pas tomber France Télécom, c’est clair… Bref, même s’il est grisant de jouer les stratèges politico-financiers, est-ce bien notre travail ? Faut-il troquer nos abonnements à Décision Micro pour d’autres aux Échos ?Restons sérieux. Il devient urgent que nous revenions rapidement à une plus grande stabilité des fournisseurs pour nous consacrer à notre vrai travail. Car, avec tout ça, j’ai un serveur de fichiers qui a planté cette semaine, faute d’avoir eu le temps de surveiller le taux de remplissage de ses disques durs…* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mardi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine, Mister Red.
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