Passer au contenu

Dropbox supprime 20 % de ses effectifs

En pleine tourmente, Dropbox va se séparer de 20 % de ses effectifs. L’entreprise spécialisée dans le stockage en ligne veut tailler dans le gras après avoir trop investi.

Dropbox va supprimer 528 postes, ou encore 20 % de ses effectifs, a annoncé Drew Houston le CEO de l’entreprise. Ce dernier prend la « pleine responsabilité » de cette décision et se dit « vraiment désolé » pour les personnes concernées. Qu’on se rassure, contrairement aux futurs ex-salariés, le job de Drew Houston n’est pas menacé malgré les errements de ses décisions hasardeuses qui ont mené à cette catastrophe sociale. L’an dernier, le groupe s’était déjà séparé de 500 salariés.

Coupe claire chez Dropbox

Le spécialiste du stockage en ligne « traverse une phase de transition », explique-t-il dans son mémo. Dropbox est au milieu du gué et cherche à « construire [sa] prochaine phase de croissance ». Cela passera entre autres par Dash, un fourre-tout IA pour organiser et rechercher du contenu en entreprise.

Mais voilà : « le niveau d’investissement n’est plus viable », la structure de la société est « trop complexe», la progression est ralentie, et « nous n’atteignons toujours pas le niveau de service que nos clients méritent » dans certaines parties de l’entreprise. Cette coupe claire dans les effectifs est censée permettre de gagner en efficacité.

En attendant, il faut financer la charrette dont le coût est estimé entre 63 à 68 millions de dollars. Ça ne va pas aider à redresser des comptes difficiles : au second trimestre, le chiffre d’affaires s’est établi à 634,5 millions de dollars, soit 1,9 % de plus par rapport à l’année précédente. Une croissance donc, mais très légère. Durant cette même période, le service a recruté 63 000 nouveaux utilisateurs seulement, une goutte d’eau en comparaison des 18 millions de clients.

Cette apathie de l’activité n’a pas échappé aux boursicoteurs : depuis le début de l’année, l’action a plongé de 8 %. La difficulté pour Dropbox, c’est que « nous ne sommes pas maîtres de notre propre calendrier », décrypte le dirigeant. « Ce marché évolue rapidement et des investisseurs y injectent des centaines de millions de dollars ». De quoi valider à ses yeux la stratégie de l’entreprise tout en soulignant « la nécessité d’encore plus d’urgence, d’investissements encore plus ambitieux et d’actions décisives ».

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Dropbox


Mickaël Bazoge