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Drones, applis, simulateurs… les meilleures innovations high-tech pour l’armée et la police

Les forces de l’ordre sont, elles aussi, de plus en plus connectées. A l’occasion du salon Milipol 2015, les fournisseurs ont pu leur démontrer leurs dernières réalisations, dont certaines plutôt… étonnantes.

Milipol 2015, le salon mondial de la sécurité intérieure, vient de fermer ses portes. 01net.com vous retrace les nouveautés les plus intéressantes dans les domaines de l’informatique et des télécoms.

Thales Spy’Ranger, le drone de surveillance façon « Steadycam »

En milieu hostile, mieux vaut bien connaître son théâtre d’opération. C’est pourquoi Thales vient de présenter le Spy’Ranger, un drone de surveillance conçu en collaboration avec Aviation Design et destiné aux forces armées ou de sécurité. De loin, il ressemble à un petit planeur, mais en réalité c’est un concentré de technologies. A l’avant, sous son nez, est fixée une « tourelle gyrostabilisée tri-senseurs », une sphère qui tourne dans tous les sens, intégrant une caméra Full HD pour la vision de jour, une caméra infrarouge pour la vision de nuit et un pointeur laser pour fixer une cible. Même si le pilote effectue une manœuvre brutale, l’image ne bouge pas d’un poil. L’opérateur pourra donc tranquillement continuer ses observations en temps réel, sachant que les transmissions sont chiffrées et, en plus, résistent au brouillage. L’engin est propulsé par une hélice arrière, elle-même animée par un moteur électrique (donc silencieux) avec une autonomie de trois heures.

https://www.youtube.com/watch?v=lZGyva_2pIk

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Aero Surveillance lance un drone anti-émeute qui chasse aussi les nuages

Les drones ne permettent pas seulement l’observation, mais aussi la riposte et le maintien de l’ordre. La société Aero Surveillance a profité du salon pour présenter un drone avec lanceur multi-charge et multi-usage, élaboré en collaboration avec le groupe Etienne Lacroix. Sur chaque côté, l’engin volant dispose d’une structure mécanique capable de transporter jusqu’à neuf grenades. Celles-ci peuvent contenir des charges explosives, du gaz lacrymogène ou des sels hygroscopiques. Ces derniers sont expulsés dans l’air environnant et permettent d’agréger les particules d’eau en suspension afin de provoquer une pluie. Utile en cas de brouillard ou de nuages pour améliorer la visibilité des forces de l’ordre.

Drone Fighter déboussole les drones pour les faire crasher

Personne n’a oublié l’épisode des survols d’installations sensibles par des drones fin 2014/début 2015. Depuis, le marché des solutions anti-drones est extrêmement porteur. Sur le stand de la société italienne CPM Silent Signals, les fiches de documentation sur sa nouvelle solution Drone Fighter sont parties comme des petits pains. Il faut dire que ce brouilleur de signal est assez pratique. Avec un poids de seulement 15 kg, il peut être transporté n’importe où. L’antenne-fusil permet à l’opérateur de facilement mettre en joue l’intrus volant et d’envoyer ses rayons électromagnétiques qui vont lui couper toutes ses communications extérieures, y compris le GPS. Déboussolé et sans pilote, le drone finira alors par se crasher. Le rayon d’action est variable et peut aller de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres. « Cela dépend des fréquences utilisées par le pilote et de la force de son signal », explique Francesco Mascarino, responsable des ventes chez CPM. Coût estimé du Drone Fighter : moins de 50.000 euros.

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DroneTracker détecte les drones au son et à l’image

Détecter un drone n’est pas si simple. Les systèmes radar fonctionnent bien, mais sont très chers (plusieurs centaines de milliers d’euros). C’est pourquoi la société allemande Dedrone a développé une alternative à 6.500 euros : le DroneTracker. Il s’agit d’un système intégrant des capteurs visuels (caméra HD et infrarouge) et sonores (sons et ultra-sons), doublés d’algorithmes de reconnaissance. A l’instar d’un antivirus, l’appareil est doté d’une base de données de « signatures » visuelles et sonores qui lui permettent de reconnaître la présence d’un drone et même d’en déduire le modèle. La portée est d’une centaine de mètres à 120 degrés. Ce qui est suffisant pour protéger un bâtiment face à une tentative d’espionnage ou un dépôt d’objets. « Dans certaines prisons, par exemple, les téléphones portables sont introduits par l’intermédiaire d’un drone », souligne un porte-parole de la société.

Thales 6W4U, la smartwatch pour agences tout risque

Une montre connectée pour aider les forces spéciales sur le terrain, tel est le concept que vient de présenter Thales. L’entreprise française a développé une application mobile Android qui permet à un groupe de personnes de se géolocaliser mutuellement, d’envoyer des alertes discrètes aux autres membres en cas de nécessité (SOS) et d’envoyer à un système central des informations visuelles et sonores grâce aux capteurs intégrés. Sur le salon Milipol, Thales a démontré sa nouvelle solution sur une montre Samsung Gear Live, mais elle peut être déployée sur d’autres montres Android.

Safeciti, le simulateur de foules en folie

Face à une émeute ou à des groupes de casseurs, il n’est pas toujours facile pour les forces de l’ordre de trouver la réponse adéquate au bon moment. Présenté par les sociétés Next Limit et Golaem, le logiciel Safeciti permet de simuler les mouvements de foule sur ordinateur et d’entraîner les commandants à maîtriser ce genre de situation. Plusieurs personnes peuvent participer en temps réel à un scénario donné, chacun pilotant un groupe d’intervention virtuel sur le terrain. Ces groupes peuvent se déplacer, charger des manifestants agressifs, les encercler, etc. Safeciti est issu d’un projet financé par l’Union européenne. Un premier prototype devrait être installé en 2016 au sein de la police espagnole.

VirTra V-300, cent fois plus réel qu’une partie de Counter-Strike

La société américaine VirTra a profité du salon pour présenter sa dernière solution de simulation de combat : le V-300. Composée de cinq grands écrans de projection, elle permet de créer un environnement virtuel à 300 ° dans lequel deux ou trois agents vont pouvoir s’entrainer face à des situations diverses : interpellation, braquage, prise d’otage, mission spéciale, etc. L’idée est de rendre la simulation aussi concrète que possible. Les images ne sont pas de synthèse, mais ont été filmées dans des environnements réels avec des acteurs. Les participants peuvent utiliser leur propre arme, en intégrant dans le canon de leur pistolet un pointeur laser et un dispositif qui provoque le fameux recul. Mieux : les participants pourront porter à leur ceinture un engin qui simule les coups de feu reçus de l’adversaire au moyen de décharges électriques. « C’est sans danger, mais cela augmente le stress du participant et permet de le rapprocher davantage de la situation réelle », souligne Mike Wierson, responsable des ventes internationales chez VirTra.

Sur les lieux du crime avec Crim’In, l’appli de la PJ

Fini les carnets de note à la Columbo. Grâce à l’application « Crim’In », les enquêteurs de la Police judiciaire vont bientôt pouvoir se rendre sur les lieux d’un crime avec une tablette Android sur laquelle ils pourront directement renseigner leurs constatations : créer des plans de l’environnement, prendre des photos, positionnement des traces et indices, gestion des prélèvements, etc. Les données de l’application pourront être synchronisées avec un logiciel sur PC, ce qui permettra à l’enquêteur de générer automatiquement des rapports d’intervention. Crim’In est développé par les sociétés de services Sogeti et Trydea.

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Gilbert KALLENBORN