Quand avez-vous pris la décision de vendre vos activités Unix ?Nous y pensions dès l’année dernière. Plusieurs événements ont rendu cette idée de plus en plus populaire au sein de la société.
D’abord, nous nous sommes rendu compte de l’importance du phénomène Linux, ce qui explique nos investissements dans des sociétés comme Caldera ou TurboLinux. Puis, les éditeurs Linux ont commencé à devenir très populaires auprès de la communauté financière. Celle-ci n’a pas hésité à investir des sommes considérables dans les entreprises Linux, délaissant des acteurs traditionnels comme SCO ou Corel.
Nous avons aussi souffert d’un très mauvais début d’année et nous étions à court d’argent pour développer l’activité Tarantella, promise à une croissance rapide.Pourquoi avoir choisi Caldera ?Nous avions déjà des relations avec Caldera, en tant qu’investisseur et partenaire stratégique, dans la distribution de Tarantella. Après son introduction en Bourse cette année, Caldera avait 90 millions de dollars en banque, qu’elle devait dépenser afin de devenir le numéro un du secteur, devant Red Hat.
D’autre part, Caldera manquait du capital humain nécessaire pour créer la couverture mondiale nécessaire à son expansion, celle que nous avions mis des années à bâtir.Avez-vous étudié d’autres alternatives à cette vente ?
Bien sûr. Notamment celle de transformer SCO en une ” Linux company “. Mais, cela nous aurait pris de un an à un an et demi et coûté beaucoup d’argent, que nous n’avions d’ailleurs plus .
D’autre part, malgré tous ces efforts, SCO aurait toujours été perçue comme un éditeur Unix traditionnel. Et puis, nous aurions eu en face de nous des start-up Linux regorgeant d’argent frais. Alors qu’en fusionnant l’activité serveur avec Caldera, nous avons créé cette Linux company et récupéré l’argent frais nécessaire pour assurer le développement de Tarantella.
Quels sont vos concurrents sur le marché de Tarantella ?
Citrix principalement, avec MetaFrame. Sun, qui est un partenaire de Tarantella, dispose aussi d’une solution autour diPlanet et de Citrix. Mais, elle ne tient pas la comparaison en termes de richesse des fonctionnalités par rapport à notre produit.
Notez aussi que Sun est un investisseur dans Caldera. De quoi vous donner quelques indices sur notre future stratégie.
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