Les ordinateurs et les appareils électroniques, par leur multiplication et leur capacité à communiquer entre eux en se connectant à des réseaux dont le principal se nomme Internet, définissent un monde à part. Un monde composé de données numériques, de 0 et de 1, distinct du monde réel que nous connaissons, et qui possède sa propre existence. Ce monde, c’est le cyberespace. Un mot forgé par l’écrivain canadien William Gibson (né aux Etats-Unis en 1948) à partir des termes cybernétique et espace. L’auteur de science-fiction de renom a pour la première fois utilisé le mot cyberespace, sans l’expliciter, dans une nouvelle intitulée Gravé sur chrome, publiée en 1982. Mais c’est dans son roman Neuromancien, écrit deux ans plus tard et primé à multiples reprises, que Gibson illustrera son propos. Il y définit le cyberespace comme “ une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain ”, un monde auquel son héros peut se brancher par l’intermédiaire d’une console. A l’origine, du propre aveu de Gibson, le cyberespace n’était qu’un terme “ évocateur et essentiellement sans signification ”, propre à rendre compte des univers fictifs de ses œuvres. Le développement des ordinateurs dans les années quatre-vingt, puis l’apparition d’Internet dans les années quatre-vingt-dix, ont permis au cyberespace de gagner de l’épaisseur et de devenir plus concret, assurant le succès du mot
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