Au Monopoly, quand vous achetez une rue de Paris, vous payez en monnaie de singe. Pas sur DotRed.fr. Ce jeu multijoueur, présenté les 24 et 25 mai 2008 au Web Flash Festival du Centre Pompidou, permet d’acheter sur Internet avec
de l’argent réel des parcelles virtuelles de la Capitale. Les sommes sont ensuite reversées à des associations qui agissent dans le domaine de l’aide au logement, Les Enfants de Don Quichotte, Habitat et humanisme, Droit au logement et Jeudi noir.
C’est ce que l’on appelle un
‘ serious game ‘, un jeu où il n’est pas seulement question de s’amuser, mais aussi de se former,
de s’impliquer ou, comme dans le cas présent, de faire une bonne action.En fait, DotRed n’est pas un jeu tel qu’on l’entend communément : il n’y a pas de compétition, pas de score, pas d’enjeu final ou de mission particulière. C’est l’interface elle-même qui est ludique. Pour participer, il suffit de
s’inscrire en ligne sur le site DotRed.fr et de créer un compte ainsi qu’un profil. Le joueur a alors accès à deux outils. Une carte de Paris interactive développée en Flash et l’application Google Maps.La capitale est découpée en un million de parcelles virtuelles de 100 mètres carrés d’une valeur réelle de 2 euros chacune. Le joueur se déplace sur la carte du Paris virtuel, en fait une vue aérienne en à-plat rose de la
Capitale, et s’arrête où il le souhaite pour choisir sa parcelle. En même temps, Google Maps lui permet de localiser exactement où il se trouve et d’affiner son choix. L’achat de la parcelle est matérialisé par un cube en 3D, qui apparaît à la fois
sur Google Maps et sur la carte en Flash. Chaque cube a une taille standard au départ, mais le joueur peut décider de l’agrandir pour couvrir plusieurs parcelles d’un coup.
Communiquer, diffuser ses vidéos…
A partir de là, le cube devient un espace personnel à l’intérieur duquel le membre de DotRed retrouve sa fiche descriptive remplie au moment de son inscription et peut communiquer avec d’autres membres. ‘ Le but
du jeu, explique son créateur David Guez, est de pouvoir communiquer de cube en cube. Le cube devient le territoire du joueur, une base d’échange. Il peut y intégrer ses profils de réseaux sociaux, des vidéos en
streaming, etc. ‘DotRed s’accompagne d’un mécanisme de parrainage qui modifie l’aspect du Paris virtuel. ‘ Dans le cube, je peux agréger tous mes réseaux sociaux et alerter mes contacts pour qu’ils viennent sur le jeu,
continue David Guez. S’ils achètent à leur tour une parcelle, alors mon cube grandit. ‘ Et pendant ce temps, les partenaires reçoivent un financement.Les sommes récoltées par l’achat de cubes sont en effet versées à l’association Solenoide, qui gère le projet et est hébergée par Regart.net, la structure de soutien aux projets multimédias du Centre Pompidou. Solenoide redistribue
ensuite l’argent à 80 % aux différentes associations. Le reste des sommes sert à financer et développer le projet.Car DotRed ne compte pas s’arrêter là et espère appliquer son dispositif à d’autres villes et d’autres causes. Au mois de septembre prochain, David Guez envisage de proposer le rachat d’un Montréal virtuel, qui permettrait de financer
cette fois des associations de défense de l’environnement. A plus lointaine échéance, il vise aussi Sao Paulo, autour d’une problématique de sauvegarde des logements dans les favelas pour contrer les promoteurs immobiliers.
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