L’avènement des smartphones a dévasté le paysage des compacts numériques d’entrée de gamme. Olympus, Fujifilm et Ricoh (Pentax) ont cessé d’en produire tandis que les autres grandes marques (Canon, Nikon et Sony) ne maintiennent la production qu’à contrecœur, ceux-ci ne dégageant pas suffisamment de revenus. Les constructeurs mettent donc tous la barre vers des appareils premium – générateurs de valeur – en maintenant tant bien que mal une offre milieu de gamme dans laquelle nous avons sélectionné une dizaine d’appareil à moins de 300 euros pour un usage familial.
Outre cette limite de prix haute, nous nous sommes aussi imposés une limite basse : aucun appareil ne coûte moins de 139 euros. Pourquoi ? Parce qu’il existe un minimum vital concernant la qualité de composants en-dessous duquel il ne faut pas descendre : par exemple, les capteurs CMOS sont bien meilleurs (mais plus chers) que les capteurs CCD qui équipent les appareils à bas coût. Ensuite vient l’optique, élément primordial pour obtenir de beaux clichés ; là encore, pour bénéficier d’une optique de qualité, il faut mettre le prix. Sans parler des processeurs de traitement d’image ! Donc en dessous d’un certain prix – à moins de tomber sur d’anciens modèles bradés – vous ne trouverez pas un seul appareil capable de faire de l’ombre à votre smartphone.
Et comme tous les photographes en herbe ont des besoins photographiques différents, nous avons découpé notre sélection par usages : slims pour ceux qui veulent un appareil passe-partout, ultra-zoom pour les voyageurs, renforcés pour les baroudeurs et bridges pour les férus de nature.
Compacts slim
Le smartphone a deux forces : on l’a toujours sur soi et il se glisse partout. S’il ne tient qu’a à vous de les prendre avec vous, les compacts slim ont déjà l’avantage de pouvoir tenir dans la poche d’une chemise puisqu’ils mesurent 25 mm d’épaisseur voire moins. Leur principal attrait par rapport aux téléphones est bien sûr leur zoom optique et leur ergonomie, plus pratique et stable qu’un smartphone. Catégorie reine au début de la démocratisation des compacts numériques, cette gamme connaît à nouveau un petit succès en raison de la progression des zooms : jadis cantonnés à x3-x5, il atteignent désormais x10-x20 !
Nikon CoolPix S6600 – 179 €
Ce petit compact d’entrée de gamme dispose d’une arme fatale : un écran orientable sur rotule. Mine de rien, entre les autoportraits ou les prises de vue dans des positions bizarres (à bout de bras, au ras du sol, etc.) cet écran fait parfois toute la différence – durant notre journée de tests terrain, l’écran orientable du S6600 a permis de soigner la partie macro en évitant les reflets du soleil. L’optique et le capteur ne sont pas des modèles du genre, l’enregistrement des images est un peu long, mais la prestation est correcte et l’écran orientable un vrai must !
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Sony Cyber-shot WX200 – 199 €
Extrêmement fin, le WX200 offre dans un mini format (21,6 mm) un zoom vraiment puissant x10. Il profite surtout du capteur EXMOR R de Sony, la référence dans les petits capteurs de compacts. Très léger (121 g), il propose le Wi-Fi, le NFC et la vidéo Full HD, ce qui n’est pas la norme sur ce segment de prix. Destiné à être utilisé en mode 100% automatique, il ne propose cependant pas de molette de modes et il faut passer par le logiciel pour activer les autres nombreuses fonctions (panoramique par balayage, mode nuit, etc.).
Sony Cyber-shot WX350 – 249 €
Grand-frère du WX200, le WX350 reprend le même capteur EXMOR R de 18,2 Mpix mais il propose un zoom doublé : x20, un record pour un appareil de ce gabarit (27 mm d’épaisseur pour 164 g) ! Contrairement à son petit-frère il propose une molette de mode et le niveau de finition est un bon cran au-dessus, avec un plastique type aluminium brossé. Equipé du NFC et du Wi-Fi, c’est aussi un appareil pilotable depuis un smartphone.
Compacts ultra-zoom
Plus gros que les compacts slim, les utra-zoom jouent, comme leur nom l’indique si bien, la carte du super zoom dans un format plus contenu que les bridges, mais pas autant que les appareils slim. Ce sont les appareils familiaux de voyage par excellence puisque leur bonne prise en main, leurs nombreuses fonctions et leurs zooms généreux les rendent super polyvalents. Jadis proposés à prix d’or – jusqu’à 500 euros ! – les compacts ultra-zoom ont subi ces deux dernières années une démocratisation à marche forcée et ont vu baisser non seulement leur prix maximal mais surtout leur prix d’entrée, comme le petit Canon PowerShot SX170 IS qui se présente à 139 €.
Canon PowerShot SX170 IS – 139 €
Appareil le moins cher de toute notre sélection, le PowerShot SX170 IS de Canon représente le minimum vital qu’il faut investir dans un appareil photo. Outre son prix qui permet de le mettre dans les mains des enfants – ce qui n’est pas le cas de votre smartphone haut de gamme à 600 euros – c’est bien sûr son zoom optique x16 qui couvre 80% des besoins d’une famille en voyage. Pour le reste la partition est bonne côté qualité de fabrication – c’est du Canon – mais l’équipement est minimal : vidéo HD 720p, définition d’écran de 230.000 points, simple capteur CCD (et non CMOS), etc. Les clichés sont très corrects en plein jour mais le lissage est fort en basses lumières. Bref, pas cher et ça zoome bien.
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Nikon CoolPix S9600 – 259 €
Doté de performances très convenables, le S9600 est un appareil moins austère et « expert » que le SH-50 d’Olympus. Le zoom x22 couvre l’essentiel des besoins d’un usage famille/voyages et sa finition en couleurs laquées en fait un bel appareil – mais moins robuste que le SH-60, le balèze de notre sélection. La mise au point est presque aussi rapide que sur le modèle d’Olympus et son ergonomie a été pensée pour les débutants puisqu’il propose des modes de prise de vue directement sur la molette : portrait de nuit, paysage de nuit et contre-jour.
Olympus Stylus SH-50 – 279 €
Le SH-50 est le modèle qui offre – bridge excepté – la plus grosse puissance de zoom : x24 ! Construit comme un petit tank avec son gros corps de boîtier et son grip en caoutchouc, c’est aussi un appareil réactif et prompt à la mise au point. Stabilisé sur 5 axes, il profite des années de compétition de la catégorie ultra-zoom et offre un excellent niveau d’équipement – grip en caoutchouc, écran tactile, nombreux modes créatifs et surtout un zoom x24. Bridges mis à part, c’est l’appareil le plus cher de la compétition mais c’est tout à fait logique : avec le WX350, c’est aussi le meilleur ! Seul (micro) regret : le Wi-Fi n’est pas intégré, il faut passer par une carte Eye-Fi.
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Compacts renforcés
Les appareils renforcés sont destinés aux baroudeurs et autres brutes qui ne savent pas prendre soin de leurs affaires ! Dotés de zooms périscopiques – c’est à dire qui se déploient à l’intérieur du boîtier – leur puissance de grandissement est logiquement très modérée – de x3 à x5 en moyenne. Conçus pour encaisser, ces compacts offrent des résistances aux chutes et aux immersions variables selon la gamme et donc, selon le prix. Attention cependant à la qualité d’image puisque le format et les contraintes de ces appareils ne leur permettent pas d’embarquer des éléments optiques complexes, ni de grands capteurs.
Ricoh WG-20 – 199 €
Jadis commercialisé sous la marque Pentax, les WG de Ricoh sont de bons compagnons d’outdoor et le WG-20, modèle d’entrée de gamme, ne faillit pas à la réputation. Pour moins de 200 euros ce petit costaud encaisse des chutes de 1,5 m, plonge à 10 m et résiste aussi au froid et aux poussières. L’écran n’est pas fabuleux, la montée en ISO non plus (attention aux basses lumières) mais il a plus d’une corde à son arc – notamment les 6 LED qui entourent l’optique et améliorent considérablement le mode macro.
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Canon Power D30 – 299 €
Le D30 n’est que le troisième appareil de Canon sur le segment des compacts renforcés, mais en trois modèles, Canon a réussi à proposer un appareil sérieux. Son argument phare est la profondeur à laquelle il plonge : 18 m de profondeur ! Contrairement aux petits modèles d’entrée de gamme, le D30 peut être embarqué pour des plongées bouteilles d’un peu plus d’une demi-heure, pour peu que vous respectiez la limite de profondeur. Son capteur CMOS de 12 Mpix offre des clichés de plutôt bonne qualité à condition que vous restiez sage avec les ISO – 400 max, au-delà le bruit est un peu trop présent.
Les bridges
C’est la catégorie où les appareils sont les plus chers : plus gros que les petits compacts, leur fabrication nécessite plus de matières premières et plus de composants optiques. Il existe certes – quelques modèles à moins de 200 euros, mais leur qualité ne nous paraît pas suffisante. Dans cette gamme de prix – environ 300 euros – les deux modèles sélectionnés offrent une prise en main type reflex et leurs zooms sont très performants. Mais ne comptez pas trop sur les viseurs : ce sont des culs de bouteille. Les bons viseur électroniques coûtent très cher à produire et sont réservés aux appareils bien plus chers – hybrides, reflex et compacts expert à plus de 600 euros. Quant aux écrans, ils sont fixes, seuls les modèles plus chers sont équipés d’écrans orientables. Gardez à l’esprit qu’un bridge a du sens si et seulement si vous recherchez une énorme puissance de zoom – astronomie, observation d’animaux, etc. – dans un format peu encombrant. Il est en effet impossible de proposer des appareils qui soient à la fois compacts, pas chers et dotés de zooms monstrueux sans faire de nombreux compromis, notamment sur la qualité d’image.
Fujifilm – FinePix S9400W – 294 €
Dans le genre « vieille école », le FinePix S9400W est l’un des derniers appareils à fonctionner avec des batteries type piles – AA/LR06, alcalines ou rechargeables. Pratique quand on est loin des prises électriques. Équipé d’un capteur CMOS de 16 Mpix il offre un zoom x 50 (24-1200 mm) relativement lumineux en grand-angle – f/2.9. Bon point, il profite d’une commande de zoom électronique supplémentaire sur le fût de l’appareil, de la stabilisation 5 axes, du Wi-Fi et de la vidéo Full HD.
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Sony Cyber-shot H400 – 298 €
Allant de 24,5 à 1550 mm, son zoom est un monstre (x63) qui détient le record de puissance de la catégorie. Ce zoom de titan est l’intérêt principal du H400 puisqu’il cède au S9400 sur plusieurs points – pas de vidéo Full HD mais du simple 720p, pas de commande de zoom sur le fût de l’optique, pas de Wi-Fi. Le capteur CCD de 20,1 Mpix offre des résultats convenables en plein jour, mais très bruités en basses lumières.
Lire la fiche du Sony Cyber-shot H400
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