Aussitôt sur le marché européen, et aussitôt dans le collimateur de l’autorité italienne en charge des données personnelles. Comme elle l’avait fait en 2023 pour ChatGPT, l’autorité italienne de protection des données, l’équivalente de la CNIL dans le pays, s’est déjà penchée sur DeepSeek, le chatbot chinois qui bouscule les géants de l’IA.
Et elle lui donne vingt jours pour répondre à ces questions, apprend-on dans un communiqué du mardi 28 janvier. La Garante demande des précisions au chatbot chinois, car l’application d’IA générative pose potentiellement des risques pour les données de millions de personnes en Italie.
Sources, finalité, base juridique, information…
Elle explique ainsi avoir « avoir envoyé une demande d’information à Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence et Beijing DeepSeek Artificial Intelligence, les sociétés qui fournissent le service de chatbot DeepSeek (…) ». Concrètement, la Garante souhaite savoir « quelles données personnelles sont collectées » quand un utilisateur italien utilise DeepSeek, que cela soit sur le site Web ou sur l’application.
Mais ce n’est pas tout. Elle demande aussi des informations sur les sources d’entraînement, les finalités des collectes de données, la base juridique choisie pour le traitement (des données personnelles) et la localisation des serveurs où sont stockées les data récoltées par le chatbot. L’autorité souhaite aussi savoir comment les utilisateurs inscrits et non inscrits au service (de chatbot) ont été ou sont informés du traitement de leurs données. DeepSeek, qui est devenue l’une des applications gratuites les plus populaires au monde, a jusqu’au 17 février prochain pour répondre aux demandes de l’autorité italienne. Pour rappel en 2023, ChatGPT avait été suspendu pendant un mois, faute d’avoir satisfait aux attentes de la Garante.
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