Dongfeng arrive en Europe avec une voiture électrique à 23 000 euros

En France, la marque chinoise Dongfeng n’est pas aussi connue que BYD ou que le groupe Geely. Pourtant, elle n’en a pas moins été active et omniprésente pour les constructeurs européens, en profitant de leur volonté de venir vendre en Chine pour bâtir des co-entreprises avec eux (à l’instar de Peugeot).

En 2024, Dongfeng veut inverser les rôles et se déployer en Europe. Pour cela, la marque compte se mettre à vendre des voitures électriques abordables, par ses propres moyens. En Suisse et en Norvège, arrive la Nammi Box. Elle coûte 23 000 euros, et allonge la liste des voitures électriques à moins de 25 000 euros disponibles ou bientôt disponibles.

Un moteur de 95 ch et 310 km d’autonomie

Pour ce prix, la Dongfeng Nammi Box arrive avec une autonomie WLTP de 310 kilomètres, grâce à une batterie LFP de 42,3 kWh, et un moteur de 95 ch. En termes de dimensions, la citadine mesure 4,02 m de long, ce qui ne devrait pas peser grand-chose face aux concurrents bien plus baroudeurs.

Le design de la voiture offre un espace à bord assez important, et Dongfeng cherche à mettre le paquet côté équipements. La première chose que l’on constate est la présence d’une console centrale avec une dalle numérique de 12 pouces, et l’utilisation de matériaux assez cossus, jusqu’à sur le volant et sur l’habillage des portes (avant et arrière). Quant au coffre, Dongfeng annonce 326 litres de chargement.

Toujours à bord, la Nammi Box fait sa promotion avec des sièges avant totalement abaissé, pour offrir une nouvelle façon de se détendre à bord, en allongeant ses jambes depuis les sièges arrière. Une position qui semble idéale en photo, mais qu’il faudra évidemment vérifier dans la réalité.

En vue de sa silhouette, ses principales concurrentes vont de la Peugeot e-208 à la Smart #1. Problème, aucune des deux n’est disponible sous 30 000 euros. Il faut compter 34 000 euros pour la e-208 et près de 40 000 euros pour la Smart #1. À 23 000 euros, la citadine de Dongfeng échappe donc beaucoup plus à son besoin d’obtenir un bonus écologique, bonus qui est d’ailleurs en train de disparaître en France.

Dongfeng, la France et ses marques parallèles

Cependant, nous ne devrions pas encore voir cette Nammi Box en France. Pour une question d’attribution de bonus par rapport au lieu de fabrication des voitures, Dongfeng n’obtiendrait aucune aide du gouvernement. L’Allemagne ne propose plus de bonus non plus, mais la marque compte sur la Suède, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et bientôt l’Espagne et l’Italie pour vendre ses voitures. La Suisse sera donc aussi retenue, et sera le premier marché à vendre cette Nammi Box.

Dongfeng se travestira sous deux autres noms de marques pour compléter sa gamme en Europe, avec un SUV et une berline. Côté SUV, il s’agit du Voyah Free, un modèle doté d’une batterie de 106 kWh et qui se vend à plus de 75 000 euros. Il est attendu en France, cette année ou en 2025. Quant à la berline, il s’agit d’une marque baptisée eπ, et qui arrive en Europe avec la 007, pour un tarif de 45 000 euros.

Ne restera plus qu’à surveiller l’évolution de la stratégie de la marque vis-à-vis de la production de ses voitures. À termes, un site de fabrication européen sera nécessaire pour continuer à pouvoir allier compétitivité et qualité. Les taxes sur les constructeurs chinois ayant déjà explosé depuis le 5 juillet dernier, jusqu’à 37 %.

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