Bien malin celui qui comprend la stratégie de Donald Trump en matière de politique économique. Mercredi dernier, le président américain annonçait en grande pompe la mise en place de tarifs douaniers sur les importations de biens provenant de dizaines de pays, en fonction de critères pour le moins discutables. Après un premier palier à 10 %, la mise en place de ces tarifs est effective depuis aujourd’hui… mais finalement suspendue !
90 jours de répit avant une nouvelle tempête
Les premiers 10 % restent, mais le reliquat (qui peut être très élevé) est suspendu pendant une période de 90 jours, explique Donald Trump sur son réseau social. « Compte tenu du fait que plus de 75 pays ont contacté des représentants des États-Unis (…) pour négocier une solution aux questions en cours concernant le commerce (…), et que ces pays, sur ma ferme recommandation, n’ont pris aucune mesure de rétorsion contre les États-Unis, j’ai autorisé une PAUSE de 90 jours », écrit-il.
Malgré ces fameux 10 %, l’annonce sera vécue comme un soulagement par les entreprises, les chancelleries et les milieux financiers qui ont fait boire le bouillon aux Bourses du monde entier depuis une semaine. Mais ça ne sera que passager, puisque dans 90 jours, rebelote… et probablement jusqu’à la fin du mandat de Trump.
Les tarifs douaniers restent cependant d’actualité pour un pays et pas des moindres : « je décide de relever immédiatement le tarif douanier appliqué à la Chine par les États-Unis d’Amérique à 125 % », assène Donald Trump. Ils étaient de 104 % depuis ce matin, mais Pékin a décidé d’enchérir avec ses propres tarifs douaniers de 84 % sur les produits américains importés sur le sol chinois.
Tout cela ne sera finalement pas une si bonne affaire pour Apple, qui fait fabriquer la majorité de ses iPhone et une bonne partie de ses autres produits en Chine.
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Source : CNBC
