L’invasion du Capitole, encouragée par le discours provocateur de Donald Trump, coûte au président américain la fin de son immunité sur les plates-formes du web. Jamais sanctionné malgré ses nombreux messages mensongers ou ses incitations à la violence, Donald Trump a été banni de Facebook hier pour au moins deux semaines après avoir connu une suspension de 12 heures sur Twitter, son réseau social de prédilection.
Depuis, la plupart des plates-formes du web annoncent suivre l’entreprise de Mark Zuckerberg. Ces dernières heures, les sanctions anti-Trump se multiplient. Les actions menées par Donald Trump au cours des quatre dernières années finissent finalement par le rattraper.
Les boutiques en ligne de Trump ferment
La casquette Make America Great Again, emblématique du mandat de Donald Trump, ainsi que les écharpes et drapeaux Trump 2020 que l’on a vus partout autour du Capitole mercredi sont désormais retirés de la vente, en tout cas sur les sites officiels du président américain. Shopify, qui les héberge, a décidé de fermer son compte. Ces sites mènent désormais vers une erreur.
« Shopify ne tolère pas les actions qui incitent à la violence », déclare l’entreprise dans un communiqué. « En conséquence, nous avons fermé les magasins affiliés au président Trump ».
Depuis plusieurs semaines, les équipes de Donald Trump envoyaient plusieurs mails par jour aux sympathisants du président pour les inciter à faire des dons ou à acheter des produits dérivés.
* Trump Organization's https://t.co/gjEbiPl1tY Is Taken Offline by Shopify
* Trump Campaign's Ecommerce Site Is Also Closed by Shopify
* Shopify Says It Closed Websites Associated With President Trump After Riot at Capitol
(via Dow Jones) $SHOP
— Carl Quintanilla (@carlquintanilla) January 7, 2021
Twitch ferme le compte de Donald Trump
Sur Twitch, où Donald Trump diffuse régulièrement des vidéos promotionnelles en plus de ses meetings, le président américain est désormais suspendu. Jusqu’à 20 janvier, date de l’investiture de Joe Biden, il lui sera impossible de publier quoi que ce soit.
« Compte tenu des circonstances extraordinaires actuelles et de la rhétorique incendiaire du Président, nous pensons qu’il s’agit d’une étape nécessaire pour protéger notre communauté et empêcher que Twitch ne soit utilisé pour inciter à de nouvelles violences » explique le réseau social dans un communiqué de presse.
YouTube alerte sur d’éventuelles sanctions
De son côté, YouTube ne sanctionne pas Donald Trump, mais alerte sur la fin de son immunité. Comme tout compte publiant une information mensongère sur les résultats de l’élection présidentielle, Donald Trump est désormais sous la menace d’un strike, c’est-à-dire une exclusion de 7 jours.
1. Due to the disturbing events that transpired yesterday, and given that the election results have now been certified, starting today *any* channels posting new videos with false claims in violation of our policies will now receive a strike. https://t.co/aq3AVugzL7
— YouTubeInsider (@YouTubeInsider) January 7, 2021
TikTok fait lui aussi le ménage
Donald Trump n’est pas sur TikTok (c’est logique, il veut fermer le réseau social) mais la plate-forme a tout de même décidé de sanctionner les débordements causés par les agissements du président américain. Toute vidéo incitant à la violence au nom du Président Trump sera supprimée.
Finalement, seul Twitter refuse de prendre une décision sur le sort du compte realDonaldTrump. L’entreprise aurait pu suivre Facebook… mais a laissé le président américain publier une vidéo de concession hier soir, ce qui laisse supposer que Donald Trump ne devrait pas être banni de sa plate-forme.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.