C’était l’un des hommes pressentis pour être le vice-président de Donald Trump dans la course à la présidentielle américaine : James David (JD) Vance, l’ancien investisseur en capital-risque de 39 ans devenu sénateur républicain de l’Ohio, a bien été choisi pour être le colistier de Donald Trump. L’ex-président américain a attendu le jour de sa candidature officielle à l’élection présidentielle, le lundi 15 juillet, pour faire son annonce. Et son choix de vice-président a été applaudi par certaines figures de la Silicon Valley qui le considèrent comme un des leurs, rapporte Bloomberg, mardi 16 juillet. Des patrons de la tech ralliés à Donald Trump se sont réjouis d’avoir, en cas de victoire de l’ancien président, un tel homme directement à Washington, à même de défendre les intérêts de l’industrie des nouvelles technologies.
« Nous avons un ancien vice-président de la technologie à la Maison-Blanche. C’est le meilleur pays du monde », a applaudi Delian Asparouhov, un associé chez Founders Fund, sur X. C’est un « excellent choix », qui « résonne comme une victoire », a déclaré de son côté Elon Musk sur la plateforme de micro-blogging qu’il possède. Même topo chez David Sacks, co-fondateur de PayPal et partisan de Trump, qui estime que JD Vance est un « patriote américain », toujours sur X.
Donald Trump soutenu par diverses figures dans la tech
Si la Silicon Valley a longtemps été une niche démocrate, plusieurs figures de la tech, assez influentes, se sont finalement ralliées au camp du candidat républicain, Donald Trump. Avant le soutien du week-end dernier d’Elon Musk, le PDG de Tesla et de SpaceX, David Sacks et Shaun Maguire de Sequoia Capital – un célèbre fonds de capital-risque américain – ont financé Donald Trump pour sa candidature à la Maison-Blanche. Marc Andreessen, cofondateur de Netscape, Ryan Selkis, à la tête de la plateforme de cryptomonnaies Messari, ou encore les jumeaux Winklevoss, qui ont fondé la société de cryptomonnaies Gemini, font aussi partie de ses partisans.
Il faut dire que l’ancien président républicain n’a pas ménagé ses efforts pour tendre la main à la Silicon Valley. Il a par exemple défendu, dans le podcast « All In » de David Sacks et Chamath Palihapitiya, aussi investisseurs en capital-risque dans les nouvelles technologies et soutiens de Donald Trump – plusieurs mesures demandées par une partie des dirigeants de la Silicon Valley. L’ex-occupant de la Maison-Blanche a notamment plaidé pour l’élargissement de l’accès aux visas pour les travailleurs hautement qualifiés, ou la déréglementation des cryptomonnaies.
Vance n’est pourtant ni pro-Big Tech, ni pro-dérégulation
Pourtant, JD Vance, conservateur anti-avortement, n’a pas toujours été un fervent partisan de Donald Trump. Celui qui a servi en Irak dans les Marines, et qui est passé par la faculté de droit de Yale, décrivait l’homme d’affaires en 2016 comme « un opiacé pour les masses »… avant de retourner sa veste, en ralliant le camp pro-Trump.
Et si le choix de JD Vance peut être analysé comme une nouvelle main tendue à la Silicon Valley, le sénateur de l’Ohio n’a pas non plus un positionnement pro-géants du numérique. Ce dernier a par exemple affirmé, lors de sa campagne victorieuse de 2022 (qui l’a conduit au Sénat américain), que les Big Tech exerçaient trop de pouvoir et d’influence sur la politique. L’ancien investisseur en capital risque a même ajouté qu’il souhaitait s’attaquer à « l’oligarchie des grandes entreprises technologiques ».
JD Vance, qui a travaillé avec le milliardaire de la Silicon Valley Peter Thiel pendant deux ans, n’est pas non plus pour la dérégulation. Il salue par exemple le travail fait par Lina Khan, l’économiste à la tête de la FTC (la Commission fédérale du commerce) qui œuvre pour que les entreprises de la tech soient davantage poursuivies et régulées, au titre des lois antitrust, au grand dam des principales intéressées. « Je considère Lina Khan comme l’une des rares personnes de l’administration Biden qui, à mon avis, fait du bon travail », a par exemple déclaré le sénateur Vance lors d’une conférence en février dernier.
Mais le presque quadragénaire, qui a commencé sa carrière en écrivant son autobiographie en 2016, serait aussi pour une règlementation plus en faveur des cryptomonnaies, rapportait Politico le mois dernier. Le sénateur aurait fait circuler, en juin dernier, un projet de loi qui réviserait la façon dont les gendarmes des finances américains contrôlent ce marché.
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Source : Bloomberg