Ancien responsable de production, dominique Jacquet est aux manettes de l’informatique de l’Apec depuis quatre ans. Il y implante des outils d’indexation et de recherche sémantiques. Décision informatique : Le site de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) autorisera bientôt la recherche en langage naturel des offres d’emploi. Cela dénote-t-il chez vous un intérêt pour les
applications sémantiques ?
Je suis effectivement intéressé depuis longtemps par ce type de technologie. D’autant plus que l’emploi d’outils de traitement automatique des langues (TAL) s’impose à l’Apec dont la mission est de mettre en relation les cadres en
recherche d’emploi et les entreprises. La matière première de l’association est donc constituée d’une masse d’offres d’emploi, de CV, de documentation métier, etc. Il était naturel de vouloir traiter ces données non structurées avec les outils les
plus appropriés. Comptez-vous étendre l’utilisation de ces outils d’indexation et de recherche sémantiques ?
Le traitement des offres d’emploi ne constitue que la première brique. Une nouvelle application sémantique injectera automatiquement les curriculum vitae au format bureautique dans notre SI. Et ce, sans ressaisie des données et sans
perte d’informations. A la clé, le couple indexation-recherche élargira la mise en relation automatique des CV et des offres d’emploi. Actuellement en test, l’application entrera en production cette année.Considérez-vous que ces outils sont aujourd’hui aboutis ?
Même si ces technologies se situent encore au stade de la recherche appliquée, les tests que nous effectuons sont probants. Les treize critères clés que nous attribuons à une annonce sont identifiés dans 90 % des cas. Et les
recherches sur d’autres types de documents sont également satisfaisantes, notamment grâce à la constitution d’un dictionnaire de mots par métier.Quels sont vos axes de travail ?
En dehors des applications sur les données non structurées, je travaille beaucoup sur ‘ l’approche service ‘ de l’informatique interne. Chaque responsable métier détermine les services qu’il attend de
l’informatique. Je définis ensuite un coût unitaire pour chacun de ces services. J’établis également des objectifs d’amélioration pour les services en production. Par exemple, le projet de qualité des offres d’emploi a permis de passer le
pourcentage d’annonces directement intégrables dans nos applications de 20 à 90 %. Quel a été votre parcours avant de devenir DSI de l’Apec ?
J’ai toujours placé la donnée au centre du système d’information. Et ce, depuis le début de ma carrière chez IBM, où je suis resté treize ans, dont six en tant qu’ingénieur technico-commercial spécialisé dans les bases de données. J’ai
ensuite été pendant plusieurs années directeur de production, tout d’abord à la banque Indosuez, puis au Gan. A mon sens, les DSI devraient toujours avoir une expérience de responsable de production, alors que la plupart d’entre eux viennent des
études. En 2001, après un court passage chez Steria, chez qui j’ai démarré une activité d’outsourcing, j’ai eu l’occasion, à l’Apec, de découvrir de l’intérieur le métier de DSI. Quels sont vos prochains chantiers ?
Le projet informatique le plus immédiat consiste à remplacer les 1300 postes par autant de clients légers avec une économie de 40 % à la clé sur le coût total de possession. Tout notre back office va être
revu cette année, avec l’objectif d’améliorer les services rendus aux équipes métier et de réduire les coûts. Au niveau de l’Apec, de nouveaux services vont être lancés comme une aide au recrutement ou un portail destiné à apprendre aux étudiants à
gérer leur carrière.
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