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Dolphian alerte les entreprises blacklistées

La société Dolphian lance un service payant avertissant les entreprises de leur présence sur une liste noire anti-spam. A elles ensuite de faire le nécessaire pour en sortir.

L’organisation Halte Au Spam avait soulevé le problème des listes noires anti-spam en novembre 2004. Opacité de leurs critères, utilisation sauvage au sein des entreprises, difficultés pour en sortir… Une étude réalisée par
l’association auprès de grands noms du CAC 40 avait révélé l’ampleur du
problème. Les entreprises, blacklistées en tant que spammeurs, risquent de voir une bonne partie de leurs messages ne jamais parvenir à leurs destinataires.Dans ce contexte, la société Dolphian, spécialisée dans le filtrage de contenu sur Internet, lance un service en ligne d’alerte. Moyennant un abonnement trimestriel ou annuel (116 euros HT), une entreprise peut savoir quelles
adresses de serveurs sont blacklistées et par qui.Il n’y a pas de coïncidence : ce service, baptisé SOS Blacklist, a été conçu par Bruno Rasle et Frédéric Aoun, les créateurs de Halte Au Spam. C’est sur la base de leurs constats et des résultats de leur enquête sur les listes
noires qu’ils ont travaillé.

Le service s’appuie sur une sélection de listes noires

Le service se contente pour l’instant d’alerter. L’utilisateur fournit à Dolphian l’adresse IP des serveurs (jusqu’à cinq par abonnement) dont il veut vérifier la présence ou non sur des listes noires. SOS Blacklist lance alors une
recherche automatisée sur des listes sélectionnées par Frédéric Aoun et Bruno Rasle. ‘ Nous avons identifié les black-lists majeures, explique Frédéric Aoun, celles qui ont un impact réel quand on est
dedans. ‘
L’utilisateur peut passer au filtre de SOS Blacklist des adresses de serveurs réservés soit à l’émission soit à la réception de mails. Une fonction née d’une rencontre avec un grand assureur français, étonné de se retrouver sur une
liste noire avant de se rendre compte que cela venait de deux serveurs qu’il n’avait pas surveillés. Ils étaient normalement réservés à la réception mais avaient été piratés.La recherche effectuée, l’entreprise est alertée par e-mail et a accès à une base de données sur les listes noires. L’utilisateur sait quand son entreprise y est entrée, sur laquelle et se voit proposer une série de bonnes pratiques
pour que ça ne se reproduise pas. ‘ Nous n’assurons pas le service de conseil, prévient Bruno Rasle. Le client a accès à notre base de connaissance mais c’est à lui d’agir. ‘ C’est
donc aux entreprises d’aller voir ce qui ne va pas sur leurs serveurs et de résoudre le problème avant de réclamer à sortir d’une liste noire. Leurs responsables ne font d’ailleurs généralement rien tant qu’ils n’ont pas la preuve que tout est
rentré dans l’ordre.Dans un deuxième temps, SOS Blacklist devrait évoluer pour fournir un historique de la présence d’une adresse sur une liste noire. Les diverses entrées et sorties, la durée du blacklistage… Un moyen de savoir si le problème est
récurrent ou anecdotique. En terme d’image, la différence nest pas négligeable.

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Arnaud Devillard